samedi 29 décembre 2018

Le Mystère de Pitch Pine Lane - Josh Lanyon

Aujourd'hui dans la tête de Kate, une femme du passé demande réparations.


Résumé:
Encore affligé par la mort subite de son amant, Flynn Ambrose, antiquaire de son état, emménage dans la vieille demeure délabrée de Pitch Pine Lane pour inventorier et revendre l’énorme collection d’objets ésotériques et excentriques qui remplissaient jadis l’étrange musée de son défunt oncle.
Mais il est des artefacts qui ne peuvent être aisément étiquetés... et dont il est encore plus difficile de se débarrasser.

Mon avis:
J'avais bien aimé Le fantôme aux chaussettes jaunes, mais là je dois avouer que je suis déçue.
Pour commencer, j'ai d'abord cru m'être trompée et relire le précédent livre:
Une maison isolée et vétuste, un jeune homme seul et paumé qui partage les lieux avec un ex Ranger bougon ... Gros sentiment de déjà vu...

Mais ensuite, à part trois ou quatre apparitions fantomatiques dans un miroir, il ne se passe rien.
Les dialogues sont insipides et les vannes aussi prévisibles que l'évolution de la relation entre les deux personnages.
Certes il y a une ambiance sinistre, un suspense qui attise la curiosité, et un rythme entraînant pendant les 250 maigres pages, mais les révélations finales sont bâclées et trop vite balancées selon moi.

J'attendais tellement plus ! Je m'étais habituée à mieux. Pas de "Wahou" ! Uniquement un "tout ca pour ça ?!"
J'ai un vrai goût d'inachevé.

samedi 22 décembre 2018

Les Chutes - Joyce Carol Oates

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on se laisse hypnotiser par les célèbres chutes du Niagara.


Résumé:
Veuve au matin d'une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur.
Pourtant, au cours de sa semaine de veillle au bord de l'abîme, en attendant qu'on retrouve le corps de son mari d'un jour, La Veuve blanche des Chutes (ainsi que la presse l'a surnommée avant d'en faire une légende) attire l'attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au cœur tendre, fasciné par cette jeune femme étrange.
Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d'un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s'abatte de nouveau sur la famille.
Désamour, trahison, meurtre ? C'est aux enfants Burnaby qu'il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents.
Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l'Amérique: les ravages infligés à toute une région par l'expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en place.
Un roman aussi beau et tumultueux que ces Chutes au charme maléfique.

Mon avis:
Soulagée. Libérée de ce livre lourd, long, et pénible.
Je ne partage absolument pas le point de vue de la majorité des lecteurs.
On ne plonge pas du tout dans la profondeur de l'âme humaine, non, car toutes les femmes ne sont pas névrosées, de maternité douteuse, acariâtres et méprisantes.
On est simplement entraîné dans la chute d'Ariah. C'est dans la noirceur de son âme à elle que l'on pénètre, et cela ne m'a pas du tout touchée.

Difficile de prononcer un diagnostic quand ce n'est pas son métier, mais il me semble que d'après mes maigres connaissances, Ariah est une femme bipolaire (ou maniaco-dépressive). Elle n'est pas digne, mystérieuse, excentrique ou pudique. Il lui manque juste une case (voire plusieurs). Elle sait passer de l'euphorie totale à la déprime profonde et au mépris de tout et tout le monde.
On comprend clairement qu'elle est capable du pire comme du meilleur avec ses enfants. Elle est particulièrement effrayante et absolument pas attachante.

Le seul personnage intéressant est Dirk Burnaby, et le dossier de sa vie, le fameux "love canal".
Leurs trois enfants n'ont attiré mon attention qu'à partir de la cérémonie en hommage à leur père (soit l'épilogue). On les sent enfin soulagés d'un poids. Ils vont enfin pouvoir commencer à vivre leur vie, au lieu de survivre dans la bulle malsaine d'Ariah la damnée (comme elle le dit elle-même). 
Ariah est un poison mortel aussi insidieux que celui fabriqué dans les usines chimiques des Chutes du Niagara.
En conclusion, j'ai trouvé cette lecture particulièrement désagréable, et je l'ai vécue comme une réelle perte de temps. Je ne peux pas parler du style de l'auteur car vu le contexte, je n'ai pas approfondi mon analyse. J'ai simplement hâte de passer à autre chose et d'oublier cette histoire qui n'en est pas vraiment une. 

Résumé détaillé : NE PAS LIRE SI VOUS COMPTEZ LIRE CE LIVRE ! 
C'est l'histoire d'une jeune femme physiquement fade dont on arrange le mariage à un jeune pasteur qui n'a pas fait son comin-out. Il se suicide au matin de sa nuit de noces, en se précipitant dans les Chutes du Niagara, sans doute car il n'assume pas. 
La jeune veuve, apathique, patiente pendant sept jours qu'on remonte le cadavre de son mari. Pendant cette "veille", pour on-ne-sait-quelle-raison, Dirk Burnaby, avocat respecté et riche, s'entiche d'elle, au point de la demander en mariage trois mois plus tard contre l'avis de tous.
Pendant 10 ans de mariage ils semblent être heureux en couple, bien qu'Ariah soit déjà bizarre. Apparemment quand elle boit de l'alcool elle est flippante et violente, on ne sait pas trop. L'auteure reste vague.
Ariah est enceinte au moment de son deuxième mariage, et ignore donc qui est le père biologique de son enfant, mais elle refuse de le savoir. Elle va élever son fils aîné dans une sorte de dualité amour/haine à cause de ce doute persistant sur sa conception. 
Ensuite elle fait un caprice pour avoir un autre enfant, et c'est encore un fils, qu'elle qualifie elle-même de légitime. Elle le couve comme le St Graal. C'st clairement son préféré, et elle néglige totalement Chandler son aîné. Mais elle semble cette fois à la limite du burn-out quand elle encourage par exemple l'aîné à se promener seul en poussette avec le cadet au bord des Chutes ... 
Puis Ariah réclame cette fois une fille à son mari dévoué et travailleur, et elle l'obtient ! C'est le nouvel objet de son affection, tout du moins jusqu'à ce que la gamine atteigne l'adolescence.
Pendant tout ce temps on ne parle déjà plus d'amour entre les Burnaby. Dirk revient au centre de l'histoire quand il se dévoue corps et âme dans l'affaire du Love Canal. Des familles entières touchées par des affections diverses liées aux produits chimiques fabriqués et rejetés par les usines chimiques qui bordent les Chutes. Ce dossier attire des ennemis à Dirk, au point qu'il soit assassiné (officiellement c'est un accident). Mais il a passé tant de temps à travailler dessus (18 mois environ) que ce temps-là n'a pas été consacré à sa femme cinglée et à leurs enfants, donc au lieu de pleurer et faire son deuil, Ariah décide d'effacer Dirk de sa mémoire et de celle de ses enfants.
S'en suivent 16 longues années pendant lesquelles ils vivent une vie de m**** sans intérêt, entourée de tabous dans tous les domaines ou presque (mort de Dirk, actualités, sexe, argent, ...)
Heureusement les fils se posent enfin des questions sur la mort de leur père, pendant que la petite soeur semble schizophrène (elle entend des voix et tente de se jeter dans les Chutes). Les garçons quittent la maison familiale et une partie de l'emprise puante et malsaine de leur mère. Le voile se lève enfin devant leurs yeux, et on arrive au dénouement, avec la cérémonie en hommage à Dirk Burnaby. FIN
Vous voyez comme c'est pourri ????


jeudi 29 novembre 2018

Le Ferry - Mats Strandberg

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on sombre dans un bain de sang à bord du Baltic Charisma, mais certains rats vont peut-être quitter le navire à temps.



Résumé:
Ce soir, mille deux cents passagers se réjouissent de faire la traversée maritime entre la Suède et la Finlande, à bord du ferry luxueux qui les emporte sur la mer Baltique. L’espace de vingt-quatre heures, ils abandonnent derrière eux leur vie quotidienne et se laissent aller à être quelqu’un d’autre.
Mais le mal rôde à bord. Et au cœur de la nuit, au milieu de la Baltique, il n’y a pas d’échappatoire possible. Surtout quand tout contact avec la terre ferme est mystérieusement coupé…
Si face à l’adversité certains se comportent en héros, cette nuit fatidique fait parfois surgir le pire chez d’autres – et à mesure que les disparitions inexplicables s’enchaînent, il devient vital que le ferry n’arrive jamais à destination…
Bienvenue à bord du Baltic Charisma.

Mon avis:
J'ai étalé ma lecture sur de longues semaines, tant l'histoire était plate.
Certains comparent l'auteur à Stephen King, d'autres, outrés, rejettent totalement cette idée.
Moi qui ne suis pas spécialement fan du "Maître de l'horreur" car je trouve que les pages de ses romans sont noircies de détails inutiles et redondants, je ne peux que voir en Mats un digne héritier, mais l'analogie s'arrête là.

Les passagers du ferry sont vulgaires, débauchés et même totalement désinhibés. On dirait une croisière organisée uniquement pour vivre ses vices. D'ailleurs, une salle de BDSM à la place du Spa ne m'aurait même pas choquée quand on voit que les Night Clubs sont presque des baisodromes.

A part Calle, Vincent, Albin et Pia, on n'a pas envie de connaître les histoires personnelles de ces tristes passagers sans intérêt. On espère juste les voir disparaître au fond de l'eau avec le ferry, et on n'éprouve aucune empathie pour eux.
Puis soudain en Enfer les vampires débarquent et l'orgie nauséabonde devient bain de sang.

Là je me suis vraiment perdue tant j'ai trouvé l'histoire idiote. Je n'aime pas les récits de vampires car tous les scénarios ont déjà été écrits, et aucun n'excelle Dracula. Même dans Twilight il y a au moins une petite romance niaise, mais dans le Ferry, même le couple gay ne va pas jusqu'aux fiançailles.

Si Mats a souhaité faire une satyre de notre société superficielle et immorale, en montrant qu'avec des comportements déviants et égoïstes on ne peut que mener l'humanité à sa perte, cela ne me touche pas davantage car heureusement, le monde entier n'est pas empli de fêtards inconscients.

Je n'ai rien noté de remarquable dans ce roman où le style d'écriture est fouillis. Je ne recommande pas cette lecture.

mercredi 21 novembre 2018

Fandom - Anna Day

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on ne sait pas si on est dans un univers parallèle ou dans un coma profondément onirique.


Résumé:
Aucune histoire ne mérite qu’on meure pour elle…
Imaginez que vous puissiez vous glisser dans la peau de votre héroïne préférée… Katniss, par exemple ! Le rêve, non ? Du moins, jusqu’à ce que vous vous rendiez compte que vous êtes incapable de tirer à l’arc ou de grimper aux arbres, et que vous n’avez pas le moindre instinct de survie. Mais pas de panique, vous pouvez toujours choisir de retourner à votre petite vie tranquille de fan, dans le monde réel. Ce qui n’est malheureusement pas le cas de Violet, coincée dans son roman favori...

Mon avis:
Ayant un penchant particulier pour les dystopies, je fus ravie qu'on me propose Fandom et je remercie Masse Critique et les éditions PKJ.
Contrairement à Violet, je n'ai jamais souhaité vivre dans l'univers de Divergente ou de Hunger Games ou encore du Labyrinthe, mais à l'instar de Violet j'admire les jeunes héroïnes rebelles et courageuses de ces romans pour adolescents.
Bref, pas de bol pour Violet, elle se retrouve prise au piège de son roman dystopique préféré, et essaye de coller un maximum à l'oeuvre originale en espérant revenir dans sa réalité. Heureusement elle n'est pas seule dans cette galère: ses deux meilleures amies et son frère sont coincés également et disposés à l'aider ... ou pas.
Après lecture de ce roman je dois avouer que je n'ai pas franchement aimé l'histoire. 
Elle ressemble beaucoup à Hunger Games quand on compare les Ingas colorés et superficiels aux habitants du Capitole d'un côté, et les Impas misérables aux habitants des districts. On voit d'où l'auteure tire son inspiration, et du coup il n'y a aucune originalité. 
L'histoire suit son fil d'une manière ordinaire, avec quelques péripéties et rebondissements, des trahisons et des amourettes, mais le pire est que la fin est absurde. Quand la fiction rejoint la "réalité", cela n'a pas de sens. Je pense qu'une simple hallucination collective m'aurait comblée, mais là je suis larguée.
Fandom nous embarque dans une drôle d'aventure qui aurait pu être géniale si le roman dont l'héroïne est fan avait été mieux construit et plus intéressant.
Anna Day aurait sans doute mieux fait d'écrire d'abord sa dystopie, puis d'en faire une suite de pure science-fiction où des fans se seraient retrouvés coincés à l'intérieur. Cette idée-là aurait vraiment été du tonnerre ! (et d'un point de vue commercial je ne vous raconte même pas le succès)
Du côté des personnages, j'ai beaucoup aimé Violet. Elle se découvre déterminée et courageuse plus son épopée progresse, et sa relation avec son frère est très touchante. C'est également une amie loyale et généreuse, une jeune femme empathique et humble. Au top cette petite ! Dans la vie réelle elle vit dans l'ombre d'une Alice superficielle et condescendante, vaniteuse et hautement agaçante. Katie est un petit rat de bibliothèque, la voix de la raison pour Violet, mais elle manque de charisme. Un personnage secondaire de faible utilité. Nate quant à lui, est un personnage super ! Intrépide et fougueux, intelligent et rusé, et beaucoup plus mature que sa soeur et la blonde écervelée Alice.
En conclusion, Fandom est raté, alors qu'en approfondissant davantage et en travaillant plus efficacement, ce roman aurait pu sortir du lot. Dommage ...

samedi 3 novembre 2018

Arlo Finch - Le mystère des Longs Bois - John August

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on côtoie de jeunes Rangers au coeur vaillant.



Résumé:
« Je protège la nature
Je défends les plus faibles,
J'éclaire les sentiers,
Et cherche la droiture.
Esprits de la forêt, entendez-moi
Prononcer mon Serment du ranger »

Quand Arlo rejoint les Rangers de Pine Mountain, il n'imagine pas que, dans les mystérieux Longs Bois qui entourent la ville, certaines pistes le mèneront à la magie... et d'autres au danger.


Mon avis:
Grâce à Masse Critique et aux éditions Milan j'ai passé un très bon moment de lecture.
Avant de rédiger ma critique j'ai lu celle publiée en tête du classement Babelio, et c'est vrai, maintenant qu'on me l'a fait remarquer, qu'on peut faire de nombreux parallèles avec la saga Harry Potter. Pour autant, la Potterhead fidèle que je suis n'avait fait aucun rapprochement pendant sa lecture. Donc que cela ne vous freine pas si vous saturez avec HP ou au contraire, ne vous emballez pas en imaginant lire un spin off de votre saga préférée.

Ce que j'ai bien aimé dans cette aventure c'est le côté nature, grand air, et camp de vacances, bien que je ne sois ni scout ni écolo.
Les enfants aiment ces histoires car le cadre présage déjà des évènements qui vont les sortir de leur quotidien urbain et connecté.
Si en plus on ajoute des valeurs comme le courage, la loyauté et la gentillesse, c'est un beau message aux enfants d'aujourd'hui, de plus en plus superficiels et égocentriques.
Enfin, la magie, plutôt dans le sens de "manipulation d'énergies" apporte la parfaite touche de mystère pour nourrir l'intrigue et entretenir la curiosité du lecteur.

Arlo découvre la région où sa mère a grandi. À chaque question qu'il ajoute à sa liste, le lecteur potentiellement perdu reprend le fil. C'est une bonne idée qui permet de s'imprégner de l'univers de Pine Mountain.
L'amitié naît dès les premières pages, ce qui est motivant car on comprend qu'Arlo n'affrontera rien seul. Les animaux imaginés sont intrigants et memê parfois effrayants, et l'ambiance Ranger est stimulante, surtout quand la magie s'en mêle.

A mon humble avis, les aventures d'Arlo Finch sont accessibles dès 9 ans. Pas de mots compliqués, des descriptions simples, une histoire bien construite, et une fin qui donne envie de connaître la suite. Tout est là pour séduire un jeune public. J'ai beaucoup aimé.

dimanche 28 octobre 2018

Miss Peregrine et les enfants particuliers - Tome 3 - La bibliothèque des âmes - Ransom Riggs

Aujourd'hui dans la tête de Kate, après un long voyage de boucle en boucle, l'aventure de Jacob Portman touche à sa fin. A moins que ...


Résumé:

Dans le Londres d'aujourd'hui, Jacob Portman et Emma Bloom se lancent à la recherche de leurs amis enlevés par les Estres. Ils retrouvent leur trace grâce au flair aiguisé d'Addison, l'illustre chien particulier doué de parole. Bientôt, au bord de la Tamise, ils font la connaissance de Sharon, un géant bourru qui, moyennant une pièce d'or, propose de leur faire traverser le fleuve. Ils rejoignent ainsi l'Arpent du Diable, une boucle temporelle à la réputation effroyable où séjournent les particuliers les moins recommandables, où pirates et malfaiteurs commettent leurs forfaits en toute impunité. Jacob et Emma ne se sont pas trompés : l'ennemi a bien établi son QG dans l'Arpent, derrière les murs d'une forteresse imprenable...

Mon avis:
J'ai longtemps tardé avant de me lancer dans cet ultime tome. Je l'ai d'abord commencé en anglais, puis mis de côté, avant qu'on me le propose début septembre en français. Là j'ai patienté encore jusqu'à il y a quelques jours, car s'agissant du dernier tome relatant les aventures des enfants particuliers, j'étais à la fois pressée d'en connaître les moindres détails, et je voulais aussi faire planer le mystère.
Une fois embarquée à bord de la barque de Sharon, je n'ai pas lâché les rames. Rebondissements fracassants, retournements de situations inopinés, découvertes incroyables et révélations surprenantes sont au menu de l'imagination gargantuesque de l'auteur.
Il n'y a pas de répit pour Jacob, Emma et Addison, alors il en est de même pour le lecteur qui se retrouve souvent à bout de souffle.
Le pouvoir de Jacob est encore plus puissant dans cette ultime aventure, mais pourtant notre héros n'a pas gagné en arrogance, manquant toujours régulièrement de confiance en lui. Ce qui ne lui fait pas défaut en revanche, c'est une fois de plus son grand courage, car il veut absolument tenir la promesse qu'il a faite à Miss Peregrine.
La fin du livre laisse quelques questions en suspens, notamment à propos de Fiona, des parents de Jacob, de l'avenir de tous les particuliers. Mais cela n'est vraiment pas dérangeant selon moi, car notre imagination a été bien nourrie par l'auteur.

lundi 3 septembre 2018

Am stram gram - M.J Arlidge

Aujourd'hui dans la tête de Kate, un jeu macabre se déroule en Angleterre, et une seule issue est possible: vivre ou mourir ?


Résumé:
Un thriller phénomène dans lequel des victimes prises au piège d'un tortionnaire retors doivent choisir entre tuer ou être tuées.
Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d'une piscine vide dont il est impossible de s'échapper. À côté d'eux, un pistolet chargé d'une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : " Vous devez tuer pour vivre. " Les jours passent, la faim et la soif s'intensifient, l'angoisse monte. Jusqu'à l'issue fatale. Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n'avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire. Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe. Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.

Mon avis:
Un an après ma découverte de La maison de poupée du même auteur, je lis enfin le roman qui a fait connaître Arlidge.
Thriller rythmé aux multiples rebondissements qui malmène encore une Helen Grace déterminée et redoutable.
Quel est le lien entre les victimes ? il y en a forcément un puisqu'elles sont traquées avant d'être kidnappées.
Pourquoi doivent-elles choisir entre tuer ou être tué ?
Comment vivre ensuite avec la mort de son compagnon d'infortune sur la conscience ?
Combien de temps les victimes peuvent-elles tenir sans manger ni boire avant de se décider à faire l'innommable ?
Que seriez-vous prêt à faire pour survivre ?
Tant de questions qui mettent le lecteur dans la position inconfortable et parfois même insupportable du témoin impuissant.
Je n'avais pas deviné l'identité de la tueuse, et encore moins ses motivations. J'ai suivi les fausses pistes comme une novice, j'étais dans le flou total, et j'ai adoré ça. Toutefois, j'ai trouvé la fin un peu abrupte. Mais après tout, Helen est comme ça: directe, franche, brut de décoffrage.

lundi 27 août 2018

Un prisonnier modèle - Paul Cleave

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on découvre la vie en prison de Joe-l'optimiste.



Résumé:
Joe Middleton s'est tiré une balle dans la tête. Par malheur, il s'est raté et a atterri à l'hôpital, escorté par une horde de policiers qui se demandent déjà s'ils n'auraient pas mieux fait de l'achever discrètement. Peut-être en effet auraient-ils dû.
Un an plus tard, Joe est toujours derrière les barreaux d'un quartier de très haute sécurité, accusé d'une série de meurtres plus horribles les uns que les autres. En attendant son procès, qui doit s'ouvrir quelques jours plus tard, il s'apitoie sur les vicissitudes de sa vie de détenu et tente encore de se faire passer pour un simple d'esprit auprès des différents experts en psychiatrie.
Mais pour ceux qui connaissent mieux Joe sous le nom du Boucher de Christchurch, seule une mort rapide est souhaitable. À commencer par son ex-complice, Melissa, qui compte bien le faire abattre avant son entrée au tribunal ; Raphael, le père d'une de ses victimes, qui veut plus que tout au monde voir Joe payer ses crimes ; ou encore Carl Schroder, l'ancien policier qui a arrêté le tueur en série...

Mon avis:
Ravie de découvrir la suite des aventures de Joe, je me suis lancée immédiatement et avec énormément d'enthousiasme dans la lecture d'Un prisonnier modèle, mais cette fois la mayonnaise n'a pas pris.
Joe m'a particulièrement déçue cette fois.
Englué dans son personnage de Joe-le-lent, il est devenu complètement idiot dans ses réflexions. Ce n'est plus du tout un serial killer plus malin que les autres, c'est juste un assassin stupide.
Les scènes trash sont encore là mais dans le style "vive la scatologie", ce qui est juste répugnant et absolument pas drôle.
Je me suis ennuyée ferme en lisant les délires d'évasion de Joe, et le plan de Mélissa était juste intéressant pour me donner envie de savoir où cela allait me mener.
A partir du chapitre 60 environ, là j'ai enfin retrouvé le rythme et l'ambiance que j'avais adorés dans le premier volet. La fin m'a beaucoup plu également, mais j'ai trouvé le reste d'une platitude déconcertante.

dimanche 19 août 2018

Un employé modèle - Paul Cleave

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on fait équipe avec Joe le Boucher pour démasquer un autre assassin.​


Résumé:
Christchurch, Nouvelle-Zélande. Joe Middleton contrôle les moindres aspects de son existence. Célibataire, aux petits soins pour sa mère, il travaille comme homme de ménage au commissariat central de la ville. Ce qui lui permet d'être au fait des enquêtes criminelles en cours. En particulier celle relative au Boucher de Christchurch, un serial killer sanguinaire accusé d'avoir tué ces dernières semaines sept femmes dans des conditions atroces. Même si les modes opératoires sont semblables, Joe sait qu'une de ces femmes n'a pas été tuée par le Boucher de Christchurch. Il en est même certain, pour la simple raison qu'il est le Boucher de Christchurch.
Contrarié par ce coup du sort, Joe décide de mener sa propre enquête, afin de démasquer lui-même le plagiaire. Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres. Ayant accès à toutes les données de la police, il va d'abord se concentrer sur cette " septième victime " pour tenter de connaître le mobile du tueur. Il lui faudra ensuite savoir comment l'homme qu'il cherche a pu avoir connaissance de son mode opératoire dans les moindres détails, au point de leurrer les forces de l'ordre. Se mettre dans la peau du tueur, en quelque sorte : ça, il connaît !

Mon avis:
Humour noir désopilant au menu de ce thriller déjanté.
Ça fait un bail que ce livre est dans ma PAL, en compagnie de son petit frère Un prisonnier modèle, et je suis ravie de m'être enfin décidée à le lire car je l'ai lu d'une traite.
On a plaisir à suivre l'enquête de Joe le Boucher, sa manière rusée de berner tout le monde depuis 4 ans, la façon dont Mélissa et sa mère Evelyn le torturent, et la fin brutale de son épopée en plein happy end grâce à la gentille Sally.

Joe est un tueur en série. Un tueur et violeur de femmes. Par définition on ne peut que le haïr et lui souhaiter tous les malheurs du monde, mais son aventure est racontée de telle façon qu'on n'a pas le temps de s'apitoyer sur le sort horrible de ses victimes. On suit l'enquête des policiers, celle de Joe ainsi que ses manigances, et finalement on est plus pressé de deviner qui est l'assassin opportuniste que de voir Joe arrêté.
Cette histoire est vraiment bien trouvée, originale, rythmée, passionnante, et souvent drôle bien que trash.
Je recommande chaudement cette lecture !

mardi 24 juillet 2018

Miss Peregrine et les enfants particuliers - Tome 2 - Hollow City - Ransom Riggs

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on fuit l'île de Cairnholm avec pour objectif de sauver Miss Peregrine afin qu'elle crée une nouvelle boucle où abriter les enfants particuliers.


Résumé:
Miss Peregrine, changée en oiseau, est prisonnière de son état, suite à l’attaque des Estres. Les enfants particuliers n’ont plus qu’un espoir : trouver une Ombrune susceptible de rendre à la directrice de l’orphelinat sa forme humaine. Après avoir essuyé une tempête, le petit groupe d’enfants échoue sur une rive de Grande-Bretagne, alors que la Seconde Guerre fait rage. Aussitôt pris en chasse par des Estres, ils se réfugient, in extremis, dans une boucle temporelle. Là, vit une ménagerie d’animaux singuliers. Parmi eux, Addison, un chien parlant, leur apprend que la dernière Ombrune en liberté est partie libérer ses sœurs à Londres. Il devient urgent pour les enfants particuliers de rejoindre la capitale.

Mon avis:
Alors là pour le coup, j'ai vécu une aventure palpitante, rythmée, et pleine de rebondissements ! 
Ce tome est selon moi beaucoup plus abouti que le premier, qui du coup me semble encore plus fade ...
Jacob développe son don fraîchement découvert, et chacun a d'ailleurs l'occasion de montrer son talent. Les dangers sont légion, mais il y a également d'excellentes surprises qui remontent le moral des enfants.
Bien sûr, comme il y a un tome 3, je ne dévoile rien en vous disant qu'une fois encore il n'y aura pas de "Happy end" pour nos héros, mais l'espoir est bien là, avec ses promesses de nouvelles aventures exaltantes ! Vivement la suite !

dimanche 22 juillet 2018

Miss Peregrine et les enfants particuliers - Ransom Riggs

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on prend le thé avec un garçon invisible et une fille à la force herculéenne.


Résumé:
Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé une partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l'avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d'un orphelinat pour enfants « particuliers ». Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d'enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des «Monstres». Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s'enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l'île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n'a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ? Et s'ils étaient toujours en vie, aussi étrange que cela puisse paraître...

Mon avis:
J'ai découvert l'oeuvre originale après avoir vu l'adaptation cinématographique, et malheureusement je dois bien avouer que j'ai préféré le film ...
Les points communs très attractifs sont toutefois nombreux : l'originalité des personnages et leurs particularités extraordinaires façon "freak show", les boucles temporelles et leur fonction, et le rôle des Ombrunes.
Mais le film a su simplifier les explications concernant les monstres et leur dessein, et sublimer des scènes tout en effaçant certains passages inutiles. Voici quelques exemples:
Dans le film, la cachette d'Emma est mille fois plus romantique et époustouflante, et d'un intérêt crucial dans le développement de l'intrigue.
Le moyen employé par les enfants pour fuir l'île est bien plus original et spectaculaire.
Toutes les scènes se déroulant à Blackpool sont absentes dans le livre; or ce sont des temps forts particulièrement astucieux dans le film.
Enfin, dans le film nous avons des "faucheurs" plutôt que des "sépulcreux" et des "estres". C'est un peu perturbant quand on débute la lecture du roman, et je préfère très franchement le terme "faucheurs". J'aime aussi que le principal méchant ait pris un nom unique dans le film, même si comme dans le livre il a différentes identités.
En conclusion, le scénario est plus riche, plus rythmé, et plus palpitant dans ce film qui a su sublimer une histoire d'une grande originalité écrite par Ransom Riggs. Ainsi, comme j'ai aimé les personnages dans les deux versions, je vais poursuivre l'aventure avec le tome 2, mais en espérant être surprise par des rebondissements incroyables jusqu'alors inexistants.


mardi 10 juillet 2018

Monster - Patrick Bauwen

Wahou ! pas de lecture finie depuis le 15 Mai 2018 ? 👀 Je me choque moi-même !

Aujourd'hui dans la tête de Kate, une très longue nuit (je me suis couchée à 6h00) à veiller sur ma petite dernière m'a permis de lire Monster de Patrick Bauwen, commencé en Mai.


C'est le deuxième roman que je lis de cet auteur, et c'est d'ailleurs le deuxième qu'il a écrit. Son géniallissime Oeil de Caine m'avait tellement enthousiasmée que j'avais à la fois hâte et peur de lire autre chose de lui.
Cela me fait pareil avec Franck Thilliez depuis que j'ai dévoré son Puzzle.
Bref, maintenant que j'ai sauté le pas, voici mon avis.

Résumé:
Paul Becker a ouvert une unité de soins d'urgence en Floride et consacre peu de temps à sa femme et son fils. Une nuit, un policier lui amène un patient blessé, menotté, nu et aux membres anormalement longs et souples. Une fois cet étrange patient soigné, le téléphone qu'il a oublié sonne: Paul répond... c'est la pire erreur de sa vie, qui tourne alors au cauchemar.

Mon nom est Paul Becker. Je suis médecin. Je vis dans une petite ville, en Floride. J'ai une femme, un fils, un boulot que j'aime. Une existence ordinaire. Jusqu'au jour où je découvre un téléphone portable. L'un de mes patients l'a perdu dans mon cabinet. Un homme étrange. Dangereux. Soudain, ce téléphone sonne. Et ma vie bascule.Complots. Meurtres. Disparitions. Toutes mes certitudes vont s'effondrer. Pourquoi je vous raconte tout ça ? C'est très simple...Votre vie va basculer aussi...

Mon avis:
Je suis un peu confuse car les événements se sont trop vite enchaînés cette nuit dans ma tête pour me permettre de les assimiler correctement.
En tentant de faire un peu le tri, je dois avouer que j'ai eu les révélations explosives coutumières de Bauwen, mais que cette fois elles m'ont moins surprises que le héros quand elles sont tombées.
Le pauvre Paul a été malmené pendant toute l'aventure, allant de découverte en découverte. Son personnage est pugnace, intelligent, curieux, et aussi touchant quand il évoque son fils de 6 ans.

Le lecteur quant à lui est simple spectateur et ne s'identifie pas à lui. On sait tout avant Paul, donc on ne se pose pas trop de questions car il n'y a pas vraiment de mystères à élucider à part "Pourquoi Claire est-elle partie du jour au lendemain ?" , "Qui s'est occupé de Jordi ?" et "Pourquoi la mère de Paul lui a t-elle donné cette coupure de journal ?"
Le lecteur n'a qu'à regarder comment Paul va se dépêtrer du bourbier dans lequel il s'est retrouvé coincé.

Dans l'ensemble, l'écriture de M. Bauwen est toujours aussi fluide, le suspense est permanent, l'histoire est solide et crédible, plutôt rythmée.
Une référence à Ted Bundy m'a fait plaisir. Une autre à  L'oeil de Caine m'a fait sourire jusqu'aux oreilles.
J'ai passé un bon moment de lecture mais cette fois je n'en garderai pas un souvenir impérissable.

mercredi 16 mai 2018

Majestic murder - Armelle Carbonel

Aujourd'hui dans la tête de Kate, le rideau tombe sur une scène macabre.


Résumé:
Une écorchée vive qui rêve de brûler les planches. Un squat à fuir, un homme secret et tourmenté. Et une audition menée par une troupe étrange dans un théâtre abandonné... Le Majestic. Serez-vous prêts pour la première ? Après un "Criminal Loft" encensé par la critique, "Majestic Murder" est un thriller sombre et original, asseyant définitivement son auteure parmi les plumes majeures de la littérature noire.

Mon avis:
Séduite par le Criminal loft de Mme Carbonel, je me suis lancée en toute confiance dans la lecture de ce nouveau roman.
Début plutôt déroutant et peu engageant au coeur d'un bouge malfamé regorgeant de détritus humains. Deux personnes se détachent, aussi détestable et paumé l'un que l'autre: Seamus et Lillian. 
Lillian semble être une beauté fanée, aspirante comédienne récitant du Shakespeare à tout bout de champ. 
Seamus paraît mal intentionné, animé d'un sombre dessein et encouragé par une voix furieuse qui résonne dans sa tête.
Les deux paumés décident de participer à une audition pour une pièce de théâtre, chacun pour une raison différente: Lillian pour fouler les planches et avoir son quart d'heure de gloire. Seamus pour avoir un peu d'argent facile. 
En réalité leurs motivations sont bien plus profondes et dangereuses, et le lecteur les découvrira par la suite.
La mise en route de l'histoire (l'exposition devrais-je certainement dire) m'a déstabilisée. 
Une droguée et un schizophrène en tandem héroïque me paraissait en effet être une curieuse combinaison, mais assez vite je fus détrompée. 
Je fus séduite par l'ambiance hors du temps du Majestic, ces protagonistes étranges, l'ombre malveillante du Dramaturge, la présence discrète de Noname, et l'horreur qui se profilait.
Armelle Carbonel raconte avec brio une histoire totalement loufoque qui tient pourtant la route et dont les ultimes révélations laissent pantois. 
Vivement son prochain roman !

lundi 14 mai 2018

Les candidats - Iain Rob Wright

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on va faire un jeu.


Résumé:
DIX JOURS, DOUZE CONCURRENTS, DEUX MILLIONS EN LIQUIDE.
Ce qui a première vue apparaît être la chance de sa vie pour Damien Banks se révélera par la suite être le pire cauchemar imaginable. Coincé dans une maison avec onze étrangers, et la voix tonitruante du ‘Propriétaire’, il est contraint de participer à cette compétition non seulement pour l’argent, mais aussi pour sauver sa propre vie. Et celle de son meilleur ami et mentor.
De toute évidence, il ne peut faire confiance à personne, surtout depuis qu’une liste citant les crimes commis par les participants a été affichée sur un mur: TRICHEUR, ASSASSIN, ABUSEUR, PUTAIN, TRAÎTRE, ESCROC, REVENDEUR, PRÉDATEUR, MILITANT, VOLEUR.
Que signifie cette liste, et qui est le Propriétaire? Seul le temps le dira, mais Damien doit s’assurer de terminer vainqueur, car tous les perdants sont éliminés, littéralement.
Que les jeux commencent. Êtes-vous prêts?

Mon avis:
Je viens tout juste de finir ce livre et je n'ai pas grand chose à en dire à part que je ne suis pas sûre d'avoir compris l'épilogue, ce qui est dommage car c'est justement de connaître l'issue qui donne envie de progresser dans la lecture de ce roman.

Les candidats ne sont pas des personnages très travaillés. Les petits détails tournent surtout autour de Damien et de Dani. On en apprend plus sur les gens seulement quand ils sont morts. 

Il est vrai qu'il y a quelque chose de la saga SAW.
Les jeux mortels sont assez machiavéliques et élaborés, mais les participants ont toujours une chance de s'en sortir vivant. On ne s'attache pas à eux car on sait qu'ils ne sont pas de parfaits innocents si Jigsaw/le Propriétaire les a piégés.

Malgré tout je préfère de très loin les films SAW car l'histoire derrière les jeux est bien plus intelligente et complexe que dans le roman de Iain Rob Wright où l'auteur se contente de lister quelques mobiles assez classiques.
L'identité du Propriétaire est tirée par les cheveux selon moi, et pour le coup cela me fait un peu penser à un autre film: American nightmare.

Il manque un truc à ce roman pour que j'en garde un souvenir impérissable. Armelle Carbonel a mieux réussi le récit de son Criminal loft. Même si la fin m'a également déçue, j'ai passé un meilleur moment avec les affreux candidats du couloir de la mort.

jeudi 26 avril 2018

Perdue et retrouvée - Cat Clarke

Aujourd'hui dans la tête de Kate, une famille est réunie après 13 ans de séparation.


Résumé:
Essayez d'imaginer :
Une enfant kidnappée. Une famille déchirée.
Lentement, au fil des ans, cette famille va recoller les morceaux.
Elle reste un peu fragile, bien sûr, mais toujours unie.
Et voilà que l'enfant, devenue adulte, revient à la maison...
C'est là que l'histoire commence. Et si la fin du cauchemar n'était que le début d'un autre ?

Mon avis:J'irai droit au but: je n'ai pas aimé ce roman. 
Cat Clarke y raconte une histoire de séquestration qui dura 13 ans, jusqu'à la mystérieuse réapparition de Laurel à l'âge de 19 ans. Il est surtout question du retour de Laurel. Les détails de sa séquestration sont passés sous couvert. Cela ne me dérange pas car j'ai déjà lu assez de vrais témoignages horribles de séquestration pour ne pas avoir envie qu'une fiction s'y essaye avec maladresse.

Très vite on apprend que Laurel a été adoptée, et je ne vois pas en quoi l'information est utile. On sait que ses parents n'ont jamais cessé de la rechercher, la mère notamment, multipliant les interventions télévisées. On sait aussi que sa petite soeur, Faith, enfant naturel du couple, était présente au moment de l'enlèvement et avait 4 ans à l'époque. Elle a vécu 13 ans dans l'ombre de sa grande soeur disparue, fuyant les gens qui ne s'adressaient à elle que par curiosité eu égard à ce que sa famille traversait depuis la disparition de Laurel.

Pendant les 3/4 du livre, rien ne se passe de notable. On ne sait pas ce que ressent chaque membre de la famille, comment Laurel reprend sa vie en main, ce qu'elle fait pour y parvenir. Il n'est question que de Faith et de ses préoccupations d'adolescente, de sa culpabilité quand elle estime que le retour de Laurel la rend définitivement transparente aux yeux du monde qui l'entoure. On parle très peu du ravisseur et de l'enquête qui se poursuit pour le retrouver, car oui il court toujours.
On s'attend bien sûr à ce qu'il surgisse à tout moment pour reprendre Laurel ou s'en prendre au reste de la famille.
Dans le dernier quart du roman les choses s'accélèrent mais pour prendre une tournure tout à fait prévisible. Il y a enfin un peu d'action. La chute est correcte mais le chemin pour y parvenir bien trop lisse. J'attendais beaucoup mieux.

vendredi 20 avril 2018

Ciel de traîne - Gilles Vidal

Aujourd'hui dans la tête de Kate, je remercie les éditions Zinedi, Babelio et l'opération Masse Critique, et Monsieur Gilles Vidal pour ce partenariat.


Résumé:
Un cadavre est retrouvé en lisière de forêt, un os d'oiseau dans une main. La victime a visiblement été torturée avant d'être égorgée. Mais qui est-elle ? Aucune disparition n'a été signalée récemment. Une jeune femme disparaît du jour au lendemain laissant son compagnon désespéré. Est-elle prisonnière de cet homme qui prétend la détenir et le harcèle au téléphone ? Un scénariste revient dans la maison de son enfance dont il a hérité.
Ce n'est pas sans réticence qu'il entreprend ce retour aux sources. Que vient-il y chercher ? Quel est le lien, et y en a-t-il un, entre ces personnages ? Le lieutenant Kamensky, en charge de l'enquête, saura-t-il assembler les pièces du puzzle ?

Mon avis:
Ciel de traîne est un roman plutôt court qui n'a pas réussi à capter mon intérêt. 
Tout d'abord, je ne me suis pas attaché aux personnages. À aucun d'entre eux. Et comme chaque chapitre fait lentement avancer l'histoire de chacun, je me suis pas mal ennuyée et j'ai dû faire un bel effort pour rester concentrée en me disant que tout était lié et que j'aurai sûrement droit à une chute vertigineuse.
Malheureusement celle-ci n'arriva jamais. 
A aucun moment de ma lecture je n'ai ressenti de suspense ou d'excitation. Même l'ultime chapitre, beaucoup plus long que les autres, peine à livrer ses secrets. Une muette débarque d'on ne sait où pour ne rien apporter de consistant. 
Pendant ma laborieuse progression je n'avais pas spécialement envie de connaître le dénouement. Rien n'a su attiser ma curiosité.
La victimologie n'est pas poussée et les victimes restent quasi anonymes, simples instruments pour justifier de la nécessité de mener une enquête. Bien sûr elles ont quand même un lien, créant un mobile somme toute classique au meurtrier. En revanche en ce qui concerne Antoine, le pourquoi demeure obscure pour moi encore à ce jour...
Bref, n'étant pas écrivaine je suis toujours gênée quand je critique négativement un livre qui a certainement demandé beaucoup de temps et de travail à son auteur. 
En plus de ça, Gilles Vidal est de toute évidence une pointure dont ce n'est pas le premier manuscrit publié, ce qui creuse ma gêne mais tant pis, je me lance.
Alors voilà ce qui m'a manqué pour faire de ce polar un vrai bon polar selon mon humble avis de lectrice du genre: du rythme, des portraits un peu plus travaillés, des dialogues plus naturels, une atmosphère plus angoissante, une impression de course contre la montre, une pression exercée, mais surtout, le plus important: une vraie intrigue, riche en rebondissements, qui ne se contente pas de 30 pages pour être exposée. Navrée mais je suis passée totalement à côté de ce livre.

jeudi 22 mars 2018

Âmes soeurs - John Marrs

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on fait confiance à l'ADN pour trouver l'amour parfait auprès de son âme soeur.


Résumé:
Un simple test ADN suffit désormais pour vous permettre de trouver celui ou celle qui partage avec vous " le " gêne, celui qui indique que vous êtes faits l'un pour l'autre.
Dans le monde entier, des millions d'individus passent le test. Parmi eux, Jade, Mandy, Nick, Christopher et Ellis. Chacun croit avoir enfin trouvé son Binôme, le grand amour qui l'accompagnera jusqu'à la fin de ses jours. Sans se douter qu'un piège vient de se refermer sur eux et que pour certains, la fin arrivera beaucoup plus vite que prévu. Car les assassins aussi ont une âme soeur.

Mon avis:
Premièrement, pour que les choses soient bien claires, il ne s'agit absolument pas d'un thriller ! 
Certes l'un des protagonistes est un serial killer, et certes, le grand marionnettiste est un détraqué, mais cela ne fait pas de cette fiction un thriller pour autant !
La vie du serial killer ne prend pas plus de place que celle des autres personnages, et le marionnettiste n'est révélé qu'à la toute fin.
En fait le roman raconte plusieurs destins croisés, qui ont pour point commun le site (fictif) tendance Mariez votre ADN. 
J'ai eu souvent l'impression qu'il était juste question d'amour, ou plutôt d'Amour, avec le grand A et les papillons dans le ventre, cet amour qui rend vulnérable et aveugle. Chaque court chapitre nous en apprend chaque fois davantage sur un personnage et son cheminement personnel depuis la découverte de son binôme, de son âme soeur.
La curiosité est piquée au vif et les pages défilent sans qu'on s'en rende compte. Les destins bouleversés à jamais sont absolument tous différents et très intéressants. L'imagination de l'auteur est vraiment débordante et ses récits très enthousiasmants. Je n'ai jamais rien lu de tel et j'ai vraiment aimé ça. Plus je progressais et plus il fallait que je connaisse la suite ! J'ai lu ce livre d'une traite (si on ne compte pas les quelques interruptions du quotidien).
Les rebondissements sont nombreux, arrivent tôt dans le roman, et sont plutôt surprenants. En revanche certaines fins sont cousues de fil blanc, d'autres sonnent simplement justes, d'autres encore sont floues ou alors carrément étonnantes. Il y en a pour tous les goûts et je pense que tout le monde s'accordera sur le point qu'on passe un vrai bon moment de lecture.

mardi 20 mars 2018

Tous nos jours parfaits - Jennifer Niven

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on parcourt l'Indiana en compagnie de Violet et de Finch

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Résumé:
Quand Violet et Finch se rencontrent, ils sont au bord du vide, en haut de la tour du lycée, décidés à en finir avec la vie. Finch est la «bête curieuse» de l'école. Il oscille entre les périodes d'accablement, dominées par des idées morbides et les phases «d'éveil» où il déborde d'énergie. De son côté, Violet avait tout pour elle. Mais, neuf mois plus tôt, sa sœur adorée est morte dans un accident de voiture. La survivante a perdu pied, s'est isolée et s'est laissé submerger par la culpabilité. Pour Violet et Finch, c'est le début d'une histoire d'amour bouleversante : l'histoire d'une fille qui réapprend à vivre avec un garçon qui veut mourir.

Mon avis: 
Violet n'aura partagé que trois mois avec Finch, mais cela suffira pour la changer à vie.
Violet réapprend à vivre après le décès accidentel de sa soeur aînée survenu quelques mois plus tôt. C'est le mystérieux et étrange Finch, aux facettes multiples, qui se donnera pour mission de faire aimer la vie à Violet, tandis que lui, lutte depuis longtemps contre ses idées noires.

Ensemble ils ne feront qu'un et s'aimeront sincèrement et profondément. Mais l'amour de Violet sera-t-il assez fort face aux tourments de Finch ?
Dans ce livre on se balade au coeur de l'Indiana à travers des lieux insolites avec pour guides deux jeunes gens particulièrement attachants et cultivés, passionnés d'écriture, aux caractères souvent espiègles mais aussi parfois très sombres.
Deux âmes torturées destinées à se rencontrer, à s'aimer, à se confier, pour vivre des jours parfaits.

J'ai bien aimé ce roman, au ton à la fois sérieux et grave, enjoué et léger.
Cette histoire bien que fictive, fait écho à une réalité trop présente parmi les adolescents et bon nombre d'adultes.
Contrairement à Jennifer Niven, je ne suis pas documentée sur les troubles dépressifs, mais j'ai connu de près la dépression. Là où certains s'en remettent heureusement, d'autres périssent engloutis par leur noirceur.
Les proches qui restent sont alors des survivants qui doivent surmonter leurs sentiments d'impuissance et de culpabilité, émotions violentes inévitables.
Ce roman est destiné aux jeunes dès 14 ans, mais son sujet est universel.
Il invite à profiter de l'instant présent, certes, mais encourage à se projeter plus loin, à se fixer des objectifs, pour profiter pleinement de la vie.

samedi 17 mars 2018

Des visages et des morts - Mickaël Koudero

Aujourd'hui dans la tête de Kate, nous faisons face à une série de tueurs.


Résumé:
Le froid de novembre. La neige et l'horreur. En France, à Lyon, un homme est assassiné dans une église. Son dos a été tailladé, sa langue, coupée. À sept cents kilomètres de distance, sa fiancée est retrouvée pendue à un arbre. Un meurtre maquillé en suicide. Très vite, le sang se répand jusqu'en Belgique. Dans un asile abandonné, on découvre le cadavre d'une femme entièrement nue, le visage arraché. Une folie sans nom. Les meurtres s'enchaînent, et tous portent la signature d'un tueur en série libéré un an plus tôt, le Borgne. L'homme aurait-il repris du service ? Difficile à croire vu son âge avancé et son état de santé. Non, la réalité est bien plus noire. Laura, Milan et Adami, des policiers venus de tous horizons, vont rapidement le comprendre. « Nous ne sommes pas face à un tueur en série, mais à une série de tueurs. » Et ceux-ci se sont réunis en force, décidés à marquer les mémoires de leurs crimes pour entrer dans la postérité.


Mon avis:
Je remercie tout d'abord Babelio, l'opération Masse Critique, et les éditions de Mortagne de m'avoir adressé ce thriller génial de Mickaël Koudero.
Dès mes premiers mots vous comprenez que j'ai passé un excellent moment de lecture ! Et pour cause !
Aucun temps mort, un rythme effréné, une intrigue qui tient la route,bref, un thriller efficace qui se dévore. 
Il n'y a pas de longues descriptions ennuyeuses, et les personnages sont approfondis juste ce qu'il faut pour qu'on cerne en eux l'essentiel et qu'on ait plaisir à les suivre. 
Les émotions sont fortes et font s'emballer notre palpitant. 
L'enquête remue nos neurones et balade nos réflexions jusqu'à nous perdre. 
Les meurtres sont atroces mais la plume de l'auteur n'est pas gore. 
Les indices sont distillés avec intelligence pour nous mener à une fin parfaite. 
J'ai vraiment adoré ce roman ! Bravo et merci Mickaël Koudero.

lundi 5 février 2018

Dollhouse : le carrousel éternel - Anya Allyn

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on grimpe à bord d'un carrousel et on boit du thé avec d'étranges poupées.



Résumé:
Un manoir abandonné au fond d une forêt. Une maison de poupée remplie de jouets à taille humaine. Et des filles qui se font enlever... Quand sa meilleure amie Aisha disparaît lors d'une sortie scolaire, Cassie décide de partir à sa recherche, aidée d'Ethan, le petit ami d'Aisha, et de Lacey, leur camarade. À leur tour, les trois adolescents se retrouvent rapidement pris au piège d'un cauchemar surréaliste. Enfermée dans la Maison de Poupées, forcée de se comporter comme un jouet, Cassie doit percer les secrets de cette étrange prison et tenter de s'échapper de ce lieu horrifique avant qu'il ne soit trop tard...


Mon avis:
Ne sachant pas vraiment par quel bout m'y prendre, je vais commencer par des généralités.
Le livre se lit très vite car un suspense est maintenu tout du long. Les chapitres sont plutôt courts, ce qui rythme bien l'histoire.
L'aventure est racontée à la première personne par Cassie. Les mots sont simples, le vocabulaire assez pauvre (excepté le mot "erratique" qui semble beaucoup plaire à la traductrice), sans fioritures, mais l'emploi systématique du passé simple et de l'imparfait dans la bouche d'une ado m'a perturbé.
 Aucun ado, et très peu d'adultes, racontent une anecdote en employant ces temps. Cela faisait vraiment bizarre et perdait un peu en fluidité.
Les personnages principaux Cassie, Ethan, Lacey et Aisha ont un âge incertain. De part leur attitude j'ai longtemps imaginé des gamins de 12-13 ans, mais à l'évocation brève d'une scène de sexe, j'espère m'être trompée.

Concernant le récit lui-même, on ne  peut s'empêcher de penser à ça de Stephen King. En effet, il y a une ambiance malsaine, une vieille demeure inquiétante, des enfants intrépides, une grotte, une ombre maléfique, des jouets très anciens, des carrousels, des articles de cirque, etc ... (J'ai failli abandonner ma lecture dès que j'ai constaté ces similitudes ...)

L'histoire reste floue pendant très longtemps. On est aussi paumé que les gamins. On se pose plein de questions. Le cerveau travaille à toute vitesse pour tenter de comprendre le Comment, le pourquoi, et le Qui.
On ne s'ennuie pas vraiment en lisant ce livre, contrairement aux poupées et invités qui ont des journées particulièrement pénibles où les distractions se limitent à dormir, lire, danser et dessiner.
De nombreux ingrédients sont mélangés pour plonger le lecteur dans une "horreur" qui va crescendo. Il y a des passages secrets, de curieux adultes au comportement loufoque et effrayant, des cauchemars éveillé, une odeur putride d'humidité et de moisissure, des "poupées" dociles au maquillage outrancier, une Jessamine autoritaire aux origines suspectes, une curieuse horloge astronomique ...

Puis le surnaturel prend toute la place pour engloutir définitivement les personnages et les pauvres lecteurs apeurés que nous sommes devenus au fur et à mesure.
On manque d'air, on suffoque, on désespère, on panique, on tente de crier mais aucun son ne s'échappe.
La fin apporte de nombreux éclaircissements mais laisse en suspens pas mal de questions. Au moins une suite est annoncée dans les dernières lignes mais je ne la lirai pas. J'espère cependant qu'elle comblera toutes les attentes des fans de Cassie, qui je n'en doute pas, doivent être légion.

En conclusion, ce roman est une jolie découverte finalement assez originale, que je recommande aux adolescents qui aiment frissonner et résoudre des énigmes.


lundi 29 janvier 2018

Transférés - Kate Blair

Aujourd'hui dans la tête de Kate, si on a la chance d'avoir un comportement particulièrement exemplaire, on peut transférer ses maladies, dès le simple rhume, aux criminels. 


Résumé:
Dans un futur proche, l’humanité a trouvé le moyen de soigner toutes les maladies : les transférer aux criminels, dont la quasi-totalité vient des ghettos, maintenus au ban d’une société qui touche à la perfection.
C’est dans ce monde qu’est née Talia Hale. À 16 ans, elle est la fille chérie d’un politique qui se voit déjà Premier ministre d’Angleterre. Atteinte d’un simple rhume, au plus grand dégoût de son entourage, elle doit subir son premier transfert. Mais à l’hôpital, Talia sauve une petite fille d’une agression. Une petite fille qui vit seule avec son grand frère, Galien, dans les ghettos.
Grâce à Galien, Talia découvre l’envers du décor et l’horreur d’un système où seuls les plus riches ont le droit à la santé.
Pour changer une société où la frontière entre bien et mal est plus floue que jamais, Talia devra briser le cocon doré dans lequel elle a grandi et combattre tout ce en quoi elle a toujours cru… y compris son propre père.

Mon avis:
Une dystopie clairement destinée à un public jeune car les mots employés sont simples, les descriptions peu détaillées, les personnages facile à cerner, le livre court, mais malgré tout ce livre est agréable à lire pour un adulte.
L'histoire est très originale et sa narration est rythmée. Ce petit roman se lit particulièrement vite. On peut sans effort s'attacher à Talia notre héroïne au grand coeur, ainsi qu'à Galien et sa petite soeur Tig. Il y a du suspense, de l'action, un scandale politique à faire éclater, un système à dénoncer, de la romance, mais aussi de la douleur et de la tristesse, de la trahison et de la manipulation.
Avec autant de bons ingrédients Kate Blair propose aux adolescents un livre palpitant dont on mourrait d'envie de connaître la suite.

vendredi 26 janvier 2018

Nous rêvions juste de liberté - Henri Lœvenbruck

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on avale des kilomètres d'asphalte en compagnie de Bohem et des Spitfires.


Résumé:
«Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.» Ce rêve, la bande d'Hugo va l'exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l'indépendance et l'amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paie cher.

Mon avis:
Je dois faire partie des 1%. Non pas les fameux motards criminalisés, mais plutôt les lecteurs déçus de ce roman.
Je n'ai pas aimé ce livre, et je n'ai pas honte de le dire. Je me suis même forcée à le finir, et d'ailleurs j'ai mis un temps fou car j'étais bien incapable d'en lire plus que quelques pages chaque soir.

Pour commencer, le phrasé du personnage central, Hugo, m'a longtemps horripilée. Je comprends tout à fait le pourquoi, étant donné que Hugo est une sorte de "bouseux" mal éduqué et paumé, mais quand même, faut bien avouer que ça a compliqué grandement ma lecture pendant un certain temps car mon cerveau formaté au français "correct" ne pouvait s'empêcher de rajouter des négations et des virgules.

Ensuite j'ai affronté la première partie . Longue, molle, et sans grand intérêt pour moi. Elle raconte la naissance de la bande et des liens qui les unissent, et comme je préfère les expositions courtes et efficaces, je me suis bien ennuyée.

La deuxième partie, centrée sur le roadtrip, ne m'a guère plus emballée. Il ne se passe rien d'exceptionnel pendant les 3/4. De menus larcins, des bagarres et de la drogue, du sexe, ce n'était pas particulièrement original pour moi, et j'ai encore baillé à de nombreuses reprises.
J'ai tenu bon malgré tout car je déteste abandonner un livre, d'autant plus que celui-ci je l'ai suggéré en lecture commune.
Je me suis donc encouragée à avaler la troisième partie du livre le plus vite possible en donnant un bon coup de kick.
Je me suis ainsi fait violence, m'embourbant plus profondément à chaque page, et heureusement, car je n'ai pas regretté la chute. Dégueulasse, choquante, percutante, mais avec une belle note finale.

dimanche 14 janvier 2018

Criminal loft - Armelle Carbonel

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on participe à un show de télé-réalité dont les candidats ont tous été choisis dans le couloir de la mort.


Résumé:
Sanatorium de Waverly Hills. Six hommes et deux femmes, reconnus coupables par la justice américaine et enfermés dans le couloir de la mort. Huit candidats sélectionnés pour participer au reality show le plus brûlant qui ait jamais existé. Chacun d'eux devra vous convaincre qu'il mérite de vivre.

Mon avis:
Cette fiction se lit très vite, le rythme est maintenu du début à la fin, il n'y a pas de temps mort.
Bien que loin derrière le manipulateur Oeil de Cane de Patrick Bauwen, ou le génial Puzzle de Franck Thilliez, ce livre n'en demeure pas moins intéressant.
Les personnages sont intrigants, et chaque histoire qu'ils dissimulent est délicieusement atroce, digne des plus affreux faits-divers.
Les flash-back sordides de John T sont suffisamment horribles pour nous rappeler de ne pas oublier quel genre d'homme il est.
Mais alors quand les apparitions fantomatiques débutent, ainsi que les morts violentes de certains candidats, on a encore plus envie de découvrir les secrets de Criminal loft et de son concepteur.
Qui est l'Ombre ? Pourquoi fait-elle ça ? Jusqu'où ira-t-elle ?
Les révélations finales ne sont pas à la hauteur de ce que j'attendais, mais j'ai malgré tout passé un très bon moment de lecture.

vendredi 5 janvier 2018

Le corps exquis - Poppy Z. Brite

Aujourd'hui dans la tête de Kate, j'ai partagé un repas particulier en compagnie d'amis gays ... Vous allez comprendre en lisant la suite.


Résumé:
Perversion des âmes et poésie du macabre au service d'une des fictions les plus noires jamais publiées sur les serial killers : sans concession, choquante, répulsive. Un roman fascinant et extrémiste. Un livre violent dont aucun lecteur ne sortira indemne.

Mon avis: Quand j'indiquais dernièrement à mon entourage le nom de ma lecture du moment, je devais m'y reprendre à deux fois car j'avais tout le temps envie de dire "Cadavre exquis". Ce problème de mémoire n'en est pas vraiment un puisque de cadavres, ce livre en parle beaucoup.
Et il ne m'apparaît pas exquis mais bien dégoûtant, visqueux et puant, tandis que pour d'autres, comme nos chers protagonistes Jay et Andrew, un cadavre refoule des miasmes enivrants et offre une chair tendre et savoureuse.
Bref, avant d'entrer dans les détails de mes sentiments au fil de ma lecture, je voudrais parler basiquement de la structure du roman et du déroulement de l'histoire.

J'ai adoré découvrir Andrew en prison puis son évasion astucieuse et sanglante. J'avais hâte de le voir massacrer de nouvelles victimes de l'autre côté de l'Atlantique, mais il a fallu attendre plus de la moitié du livre pour le revoir. Ce fut pour moi une très grosse déception, car j'attendais une sorte de biographie de ce serial killer fictif, suivie d'une renaissance meurtrière tambour battant, mais il n'en fut rien.
En attendant de revoir Andrew, je découvre Jay, autre serial killer, nécrophile et cannibale. Il torture et découpe un drogué paumé nommé Fido, et craque pour un certain Tran, avant de rencontrer l'amour de sa vie (c'est lui qui le dit) en la personne d'Andrew.
Mais avant de lire jusqu'où leur relation aussi soudaine qu'incroyable va les mener, on subit l'histoire sans grand intérêt de Tran et de Luke, amants maudits et drogués, l'un mourant à petit feu du VIH, l'autre vivant avec le spectre d'une mort inéluctable au dessus de la tête.
Les parties de sexe sont crues, bien détaillées, presque douloureuses pour le lecteur, bien que les amants semblent apprécier.
Dans toute cette première moitié du roman, on évoque les ravages du Sida en termes d'exclusion sociale, de soins médicaux exorbitants, de morts lentes et douloureuses. L'action se passe au début des années 90, quand on imagine encore qu'une poignée de main ou la salive peuvent vous contaminer. Les gays sont bien sûr la cible principale. Cela m'a fait penser au magnifique film Philadelphia, mais la ressemblance s'arrête là.

Concernant mes sentiments, contrairement à d'autres lecteurs je n'ai pas eu les boyaux retournés en lisant ce livre. Je pense avoir un switch dans la tête qui me permet de me mettre en mode fiction ou en mode réalité. (J'ai été bien plus choquée par exemple par les actes de Gerard Schaeffer racontés par Stéphane Bourgouin).
Bien sûr qu'on "sent" les effluves qui se dégagent des corps fraîchement tranchés et qu'on "entend" les os craquer, mais on est autant "secoué" par les sodomies à répétitions.
Je ne suis donc pas certaine que le sang, la chair fraîche et la putréfaction soient vraiment ce qui dérange le plus les lecteurs...
Pour finir, comme on n'entre pas franchement dans l'esprit d'un serial killer, qu'on ne nous donne pas clairement d'explications ou d'antécédents, que la psychologie est quasi inexistante, je ne comprends pas bien le but de ce livre et ce qu'il est censé m'apporter.
En résumé c'est l'histoire de deux serial killers gays qui oeuvrent chacun de leur côté se croyant presque uniques avant de se rencontrer, de tomber amoureux, et de commettre deux crimes ensemble. Mouais ... passionnant ...