samedi 23 février 2019

Je te vois - Clare Mackintosh

Aujourd'hui dans la tête de Kate, la banalité de prendre le métro quotidiennement se transforme en véritable cauchemar pour les femmes londoniennes.


Résumé:
Comme des milliers de Londoniens, Zoe Walker empreinte quotidiennement le même métro, monte dans le même wagon, descend à la même station... Mais un matin, dans le journal, elle découvre sa photo dans les petites annonces, sous l'adresse d'un site Internet. Qui a pris ce cliché à son insu ? Dans quel but ? Et puis, est-ce bien elle ? Sa famille n'en est guère convaincue. Zoe ne va trouver qu'une seule oreille attentive : celle de Kelly Swift, un agent de la police du métro. Car une succession d'incidents étranges, qui paraissent culminer dans un meurtre, persuade Kelly que quelqu'un joue au chat et à la souris avec les passagères et surveille le moindre de leurs faits et gestes. Chacune de leur côté, les deux femmes vont lutter contre cet ennemi invisible et omniprésent.

Mon avis:
Deuxième roman que je lis de Clare, et une fois encore elle a su me captiver et me balader sans temps mort.
Le coupable fut une réelle surprise, sans compter l'ultime révélation qui m'a véritablement scotchée !
Pour en arriver là, il a quand même fallu faire un peu de tri dans les personnages féminins, et pour le coup ce fut un peu coton jusqu'au chapitre 7. Tous ces prénoms qui se ressemblent: Lexie, Kelly, Katie, Cathy, etc ... Pas simple de s'y retrouver.

Les personnages sont bien travaillés et intéressants, pas spécialement originaux mais assez loin des clichés habituels. Ici par exemple, il n'y a pas de détective alcoolique, divorcé et misanthrope. Kelly est une jeune femme dynamique et intelligente, certes hantée par le passé, mais qui va savoir utiliser sa suspicion extrême à son avantage. Voir le mal partout lui sera bien utile pour faire des recoupements.
Zoe de son côté, est une mère normale de la petite quarantaine, avec ses faiblesses et ses grandes qualités.

Le mobile du coupable fait partie des tristes classiques de la vraie vie. Il est en effet quasi toujours question de vengeance, jalousie, ou d'argent, ce qui multiplie le nombre des suspects et complique la résolution de l'enquête.

Le mode opératoire quant à lui est vraiment effrayant. Est-ce que notre rassurante routine quotidienne pourrait réellement causer notre perte ? Ce roman fait peur, nous stresse, nous bouscule, nous rend paranoïaque, et c'est exactement ce que j'attends de ce genre d'histoires.
En résumé, j'ai passé un excellent moment de lecture en compagnie de ce page-turner !

lundi 11 février 2019

Ragdoll - Daniel Cole

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on fait une course mortelle contre la montre.


Résumé:
Votre nom figure sur la liste du tueur. La date de votre mort aussi...
Un " cadavre " recomposé à partir de six victimes démembrées et assemblées par des points de suture a été découvert par la police. La presse l'a aussitôt baptisé Ragdoll, la poupée de chiffon.
Tout juste réintégré à la Metropolitan Police de Londres, l'inspecteur " Wolf " Fawkes dirige l'enquête sur cette effroyable affaire, assisté par son ancienne coéquipière, l'inspecteur Baxter.
Chaque minute compte, d'autant que le tueur s'amuse à narguer les forces de l'ordre : il a diffusé une liste de six personnes, assortie des dates auxquelles il a prévu de les assassiner.
Le dernier nom est celui de Wolf.

Mon avis:
Depuis longtemps dans ma PAL, j'hésitais à le lire car c'est encore un best-seller et si vous avez l'habitude de suivre mes lectures, vous savez que nous sommes rarement copains eux et moi.

Cependant, je dois bien admettre que cette fois ce fut une agréable surprise, car c'est vraiment un bon thriller bien ficelé, avec des crimes horribles particulièrement ingénieux et sournois, une équipe d'enquêteurs dynamiques et éclectiques, et un assassin très sûr de lui qui a toujours un train d'avance.

Le travail de la police est complexe, car il faut déterminer à qui appartiennent les morceaux de la "poupée de chiffon", et identifier les personnes de la liste de l'assassin afin de les protéger.
L'horloge macabre tourne vite, et chaque minute compte, mettant toute l'équipe d'enquêteurs sous pression.

J'ai eu un peu de mal à comprendre comment Edmunds a fait le lien entre le tueur et son complice involontaire, mais j'ai trouvé cette révélation bien imaginée une fois expliquée. C'est un peu tiré par les cheveux mais ça passe, et ça a au moins le mérite d'être original.

L'intrigue tient la route et l'enquête tient en haleine. On ne s'ennuie pas une seule minute. Petit bémol toutefois par rapport à la fin que j'estime un peu trop abrupte. Le devenir de certains personnages m'a fait défaut.