jeudi 22 août 2019

Blackwood, le pensionnat de nulle part - Lois Duncan

Aujourd'hui dans la tête de Kate, quatre adolescentes, uniques pensionnaires de l'étrange manoir Blackwood, se découvrent des talents aussi soudains qu'inespérés.


Résumé:
A l’instant où elle pose les yeux sur l’imposant manoir gothique de Blackwood, le pensionnat où elle va passer l’année, un sentiment d’angoisse s’empare de Kit. Comme si un vent glacé traversait son cœur à chaque pas effectué vers la porte. Comme s’il y avait quelque chose de maléfique à l’intérieur des murs du pensionnat, perdu au milieu de nulle part. Lorsque d’étranges phénomènes viennent perturber son quotidien et que les trois autres pensionnaires se mettent à développer des talents artistiques incroyables, le malaise de Kit ne fait que s’intensifier. Hantée par une mélodie de piano, elle devient somnambule et aperçoit d’étranges silhouettes dans les couloirs sombres. Bien décidée à mener l’enquête, Kit découvrira que certains secrets feraient mieux de rester enfouis… car ils dépassent tout ce que la raison peut appréhender.

Mon avis:
J'avais ce livre dans ma PAL depuis un bon moment, puis j'ai découvert qu'un film avait été réalisé, alors après une brève hésitation, je me suis dit qu'un visionnage serait plus rapide qu'une lecture et me permettrait de me faire une idée de l'histoire, dans un premier temps. Le film fut une petite déception, mais j'ai bien aimé l'ambiance oppressante et malfaisante du pensionnat. Etant convaincue que le livre raconterait mieux cette histoire, je l'ai commencé dans la foulée, enthousiaste.

L'ambiance est là, même si les élèves n'ont pas été envoyées au pensionnat de la même manière. Dans le livre, elles ont été sélectionnées après avoir passé une batterie de tests. A part une jeune fille qui semble être jolie mais pas futée, les trois autres semblent plutôt brillantes. Dans le film on a cinq filles, toutes avec des problèmes comportementaux, à qui on présente le pensionnat comme une alternative à la prison, une dernière chance pour se remettre sur le droit chemin.
Ce choix étrange du réalisateur (ou scénariste, ou autre, je m'en moque en fait) n'est absolument pas judicieux et fausse l'image que l'on a des élèves ainsi que l'empathie qu'elles suscitent.

Pour ce qui est de l'histoire globale, elle est racontée à peu près de la même manière dans la version papier et dans la version cinéma.
Les filles se découvrent très vite des talents dans des domaines de compétence aussi éclectiques que curieux: dessin, poésie, piano, et mathématiques. A chacune sa spécialité. La manière des filles d'appréhender ces nouveaux dons est également très différente. L'une est convaincue d'être devenue artiste peintre du jour au lendemain et ne s'en étonne pas, la suivante a conscience que ses écrits ne viennent pas de son imagination, la troisième pense qu'elle fait des rêves très réalistes dans lesquels c'est une pianiste hors pair, et la quatrième est grisée par les formules algébriques complexes qu'elle déchiffre.
Les filles finissent bien évidemment par découvrir l'origine de leur savoir soudain, et enquêtent sur ce que sont devenues les anciennes pensionnaires.
La fin, sans la dévoiler, m'a beaucoup déçue sur un point essentiel: le devenir des quatre jeunes filles et de l'étrange équipe enseignante. Dans le film un autre scénario nous est proposé, plutôt plausible.

Dans l'ensemble ce livre se lit très vite, l'ambiance est pesante et confère une énergie particulière à l'histoire, les personnages sont intrigants, l'histoire est originale et plaisante. Seule la fin est bâclée selon moi. Un épilogue était souhaité.

mardi 20 août 2019

Un tueur dans la nuit - Heather Graham

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on traque un tueur en série fan du tristement célèbre Jack l’Éventreur.


Résumé:
Un corps atrocement mutilé, déposé dans une ruelle mal éclairée de New York en une pose volontairement suggestive. En s'avançant vers la victime - la quatrième en quelques jours à peine -, l'inspecteur Jude Crosby comprend aussitôt que le tueur qu'il traque vient une fois de plus d'accomplir son ouvre macabre. Qui est ce déséquilibré, qui semble s'ingénier à imiter les crimes commis par Jack l'Eventreur au 19e siècle ? Et comment identifier celui qui n'est qu'une ombre dans la nuit, vêtue d'une redingote et d'un chapeau haut de forme ? Se pourrait-il, comme le titrent les médias, qu'il s'agisse du fantôme du célèbre assassin, ressuscité d'entre les morts pour venir hanter le quartier de Wall Street, désert la nuit ? Une hypothèse qui exaspère Jude, lui qui sait bien qu'il a affaire à un homme en chair et en os qu'il doit arrêter au plus vite. Quitte pour cela à accepter de collaborer avec la troublante Whitney Tremont, l'agent du FBI qui lui a été envoyé pour l'aider à résoudre l'affaire. Même si Jude ne croit pas un seul instant au don de double vue qu'elle prétend posséder. A propos de l'auteur : « Le nom de Heather Graham sur une couverture est une garantie de lecture intense et captivante », a écrit le Literary Times. Son indéniable talent pour le suspense, sa nervosité d'écriture et la variété des genres qu'elle aborde la classent régulièrement dans la liste des meilleures ventes du New York Times. Un tueur dans la nuit est le troisième volume de la série « Krewe of Hunters ».

Mon avis:
Troisième lecture d'Heather Graham, et cette fois je ne peux cacher ma déception. 
J'ai apprécié le personnage de Jude Crosby, celui du légiste, et celui de Sayer. Du côté de l'unité spéciale du FBI, j'ai bien aimé Whitney mais je n'ai pas compris l'utilité de ses collègues et remet en cause leur crédibilité. Un seul agent très spécial suffisait amplement à l'histoire.
Pour ce qui est de l'enquête et des crimes atroces, rien à redire du côté de l'assassin, qui est répugnant et malin comme je les "aime", mais on ne peut pas vraiment dire qu'il y ait un vrai travail d'enquête. La fin a été bâclée, trop simple, trop évidente, trop attendue, et le coupable n'aurait jamais été arrêté à cette allure s'il ne s'était pas jeté lui-même dans la gueule du loup.
Un roman bien rythmé et intéressant, avec de bonnes idées, mais pour moi il n'est pas abouti. Dommage.