jeudi 26 avril 2018

Perdue et retrouvée - Cat Clarke

Aujourd'hui dans la tête de Kate, une famille est réunie après 13 ans de séparation.


Résumé:
Essayez d'imaginer :
Une enfant kidnappée. Une famille déchirée.
Lentement, au fil des ans, cette famille va recoller les morceaux.
Elle reste un peu fragile, bien sûr, mais toujours unie.
Et voilà que l'enfant, devenue adulte, revient à la maison...
C'est là que l'histoire commence. Et si la fin du cauchemar n'était que le début d'un autre ?

Mon avis:J'irai droit au but: je n'ai pas aimé ce roman. 
Cat Clarke y raconte une histoire de séquestration qui dura 13 ans, jusqu'à la mystérieuse réapparition de Laurel à l'âge de 19 ans. Il est surtout question du retour de Laurel. Les détails de sa séquestration sont passés sous couvert. Cela ne me dérange pas car j'ai déjà lu assez de vrais témoignages horribles de séquestration pour ne pas avoir envie qu'une fiction s'y essaye avec maladresse.

Très vite on apprend que Laurel a été adoptée, et je ne vois pas en quoi l'information est utile. On sait que ses parents n'ont jamais cessé de la rechercher, la mère notamment, multipliant les interventions télévisées. On sait aussi que sa petite soeur, Faith, enfant naturel du couple, était présente au moment de l'enlèvement et avait 4 ans à l'époque. Elle a vécu 13 ans dans l'ombre de sa grande soeur disparue, fuyant les gens qui ne s'adressaient à elle que par curiosité eu égard à ce que sa famille traversait depuis la disparition de Laurel.

Pendant les 3/4 du livre, rien ne se passe de notable. On ne sait pas ce que ressent chaque membre de la famille, comment Laurel reprend sa vie en main, ce qu'elle fait pour y parvenir. Il n'est question que de Faith et de ses préoccupations d'adolescente, de sa culpabilité quand elle estime que le retour de Laurel la rend définitivement transparente aux yeux du monde qui l'entoure. On parle très peu du ravisseur et de l'enquête qui se poursuit pour le retrouver, car oui il court toujours.
On s'attend bien sûr à ce qu'il surgisse à tout moment pour reprendre Laurel ou s'en prendre au reste de la famille.
Dans le dernier quart du roman les choses s'accélèrent mais pour prendre une tournure tout à fait prévisible. Il y a enfin un peu d'action. La chute est correcte mais le chemin pour y parvenir bien trop lisse. J'attendais beaucoup mieux.

vendredi 20 avril 2018

Ciel de traîne - Gilles Vidal

Aujourd'hui dans la tête de Kate, je remercie les éditions Zinedi, Babelio et l'opération Masse Critique, et Monsieur Gilles Vidal pour ce partenariat.


Résumé:
Un cadavre est retrouvé en lisière de forêt, un os d'oiseau dans une main. La victime a visiblement été torturée avant d'être égorgée. Mais qui est-elle ? Aucune disparition n'a été signalée récemment. Une jeune femme disparaît du jour au lendemain laissant son compagnon désespéré. Est-elle prisonnière de cet homme qui prétend la détenir et le harcèle au téléphone ? Un scénariste revient dans la maison de son enfance dont il a hérité.
Ce n'est pas sans réticence qu'il entreprend ce retour aux sources. Que vient-il y chercher ? Quel est le lien, et y en a-t-il un, entre ces personnages ? Le lieutenant Kamensky, en charge de l'enquête, saura-t-il assembler les pièces du puzzle ?

Mon avis:
Ciel de traîne est un roman plutôt court qui n'a pas réussi à capter mon intérêt. 
Tout d'abord, je ne me suis pas attaché aux personnages. À aucun d'entre eux. Et comme chaque chapitre fait lentement avancer l'histoire de chacun, je me suis pas mal ennuyée et j'ai dû faire un bel effort pour rester concentrée en me disant que tout était lié et que j'aurai sûrement droit à une chute vertigineuse.
Malheureusement celle-ci n'arriva jamais. 
A aucun moment de ma lecture je n'ai ressenti de suspense ou d'excitation. Même l'ultime chapitre, beaucoup plus long que les autres, peine à livrer ses secrets. Une muette débarque d'on ne sait où pour ne rien apporter de consistant. 
Pendant ma laborieuse progression je n'avais pas spécialement envie de connaître le dénouement. Rien n'a su attiser ma curiosité.
La victimologie n'est pas poussée et les victimes restent quasi anonymes, simples instruments pour justifier de la nécessité de mener une enquête. Bien sûr elles ont quand même un lien, créant un mobile somme toute classique au meurtrier. En revanche en ce qui concerne Antoine, le pourquoi demeure obscure pour moi encore à ce jour...
Bref, n'étant pas écrivaine je suis toujours gênée quand je critique négativement un livre qui a certainement demandé beaucoup de temps et de travail à son auteur. 
En plus de ça, Gilles Vidal est de toute évidence une pointure dont ce n'est pas le premier manuscrit publié, ce qui creuse ma gêne mais tant pis, je me lance.
Alors voilà ce qui m'a manqué pour faire de ce polar un vrai bon polar selon mon humble avis de lectrice du genre: du rythme, des portraits un peu plus travaillés, des dialogues plus naturels, une atmosphère plus angoissante, une impression de course contre la montre, une pression exercée, mais surtout, le plus important: une vraie intrigue, riche en rebondissements, qui ne se contente pas de 30 pages pour être exposée. Navrée mais je suis passée totalement à côté de ce livre.