mardi 9 mai 2023

Le vampire du stade Bollaert - Jean-Christophe Macquet

Aujourd'hui dans la tête de Kate, en tant que supportrice de longue date du RC Lens (bien que pas mal d'années supportrice dormante je vous l'avoue), j'ai sauté sur ce livre en l'apercevant à la médiathèque.
Un petit polar, du côté de chez moi, impliquant mon club de foot préféré, je ne pouvais pas l'ignorer.


Résumé:
Lors du match de football Lens-Bordeaux, Maurice Gérard est assassiné dans les toilettes des femmes du stade Bollaert. Le tueur lui a défoncé la boite crânienne, ainsi qu'à deux autres hommes retrouvés nus. Au vu du caractère homosexuel de la relation qu'entretenaient les deux autres victimes, la police suspecte des skinheads d'avoir commis un crime homophobe. Mylène Plantier, gendarme en vacances, est contactée par un exorciste qui tente de la convaincre que les meurtres commis à Lens ont été perpétrés par une entité maléfique. Même si au premier abord elle ne croit pas une seule seconde à cette théorie, l'hypothèse d'un tueur diabolique semble finalement la plus plausible au vu des éléments découverts sur les lieux du triple homicide.

Mon avis:
Je ne m'attendais pas à quelque chose de particulièrement délectant, car je ne suis pas fan des histoires de vampires (à part la série TV Buffy contre les vampires, mais pour ma décharge, j'avais 16 ans à l'époque), mais j'étais curieuse de lire les aventures de ce duo improbable et de voir dans quelle mesure le Racing Club de Lens était impliqué.
L'histoire au final n'est pas exceptionnelle et ne tient pas vraiment en haleine, manquant de profondeur et de détails perspicaces. La fin est même plutôt bâclée. Cela donne l'impression que l'auteur avait une idée assez sommaire de son récit, qu'il a noirci 2/3 des pages en tournant un peu en rond, puis quand il a atteint environ la 200ème page, il a décidé d'en finir, et vite. Dommage. C'était plutôt distrayant. 

Ce qu'il m'a manqué ? des explications ! d'où venait la force de l'assassin ? cette personne est-elle morte ? étant donné qu'il y aurait eu plusieurs victimes, pourquoi l'expression "tueur en série" n'est-elle pas prononcée? où est l'enquête aussi ?car le tout ressemble à une visite touristique de la région d'Arras, Montreuil sur Mer et Lens. Bref, ça ne vaut pas la peine que je m'étende sur le sujet. C'est un polar resté au stade de l'ébauche.

dimanche 7 mai 2023

Le tatoueur d'Auschwitz - Heather Morris

Aujourd'hui dans la tête de Kate, je reviens après une longue absence avec une lecture particulière en hommage aux victimes de la cruauté nazie, et ce, à la veille de la célébration de la capitulation de l'Allemagne le 8 Mai 1945, marquant la fin de la seconde Guerre Mondiale.


Résumé:
L'histoire vraie d'un homme et d'une femme qui ont trouvé l'amour au coeur de l'enfer. Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l'entrée du camp d'Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C'est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu'il marque à jamais. Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita, et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d'une noirceur infinie. Ils savent d'emblée qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Dans cette prison où l'on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n'y a pas de place pour l'amour. Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale fait une promesse à Gita : un jour, ils seront libres et heureux de vivre ensemble.

Mon avis:
Dès le départ nous savons, parce que depuis plus de 75 ans la vérité a éclaté sur la déportation et la solution finale, alors on a envie de crier à Lale: Mais comment fais-tu pour être aussi optimiste et calme ? C'est la mort qui t'attend à l'issue de ce voyage en wagon à bestiaux!

Lale est slovaque. C'est un brave gars de 24 ans, plutôt séducteur et charmeur, polyglotte, très débrouillard et volontaire. Il a aussi le sens du sacrifice et de la famille. C'est ce qui va le mener à Auschwitz. Il espérait ainsi épargner la vie de sa famille…

Très vite il manque de mourir du typhus en Pologne, mais il est sauvé par d'autres détenus. L'un d'eux en particulier, un certain Pépan, le prend sous son aile et lui apprend comment tatouer. Lale n'est pas à l'aise avec cette tâche, mais il a compris de suite qu'il devait tout faire pour survivre à cet enfer.

A ce sujet, j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi le Tättowierer avait certains passe-droit et privilèges, car certes sa fonction était unique, mais justement, cela ne dépendait que des nazis pour désigner plusieurs détenus pour tatouer tout le monde plus rapidement ... ça me chiffonne un peu
Bref, un matin Lale se retrouve seul, panique, et demande qu'on lui attribue un assistant car il souhaite à son tour permettre au moins à une personne d'améliorer ses conditions de détention. Ainsi il rencontre Léon et l'initie au funeste tatouage.

Les privilèges de Lale le rendent témoin d'horreur qu'il ne vit pas lui-même. Il a pu ainsi échapper plusieurs fois à une mort qui semblait certaine. Il a aussi pu laisser libre court à son coup de foudre pour Gita, et lui a également permis d'obtenir des conditions de détention moins pénibles.

Je suis heureuse d'avoir découvert qu'à Auschwitz, tout n'était pas que haine et destruction. Il y avait de la solidarité, de la débrouillardise, du courage, de l'amour, et une résilience incroyable.
Un récit poignant et bouleversant, à lire pour ne jamais oublier et ne jamais recommencer.