jeudi 29 novembre 2018

Le Ferry - Mats Strandberg

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on sombre dans un bain de sang à bord du Baltic Charisma, mais certains rats vont peut-être quitter le navire à temps.



Résumé:
Ce soir, mille deux cents passagers se réjouissent de faire la traversée maritime entre la Suède et la Finlande, à bord du ferry luxueux qui les emporte sur la mer Baltique. L’espace de vingt-quatre heures, ils abandonnent derrière eux leur vie quotidienne et se laissent aller à être quelqu’un d’autre.
Mais le mal rôde à bord. Et au cœur de la nuit, au milieu de la Baltique, il n’y a pas d’échappatoire possible. Surtout quand tout contact avec la terre ferme est mystérieusement coupé…
Si face à l’adversité certains se comportent en héros, cette nuit fatidique fait parfois surgir le pire chez d’autres – et à mesure que les disparitions inexplicables s’enchaînent, il devient vital que le ferry n’arrive jamais à destination…
Bienvenue à bord du Baltic Charisma.

Mon avis:
J'ai étalé ma lecture sur de longues semaines, tant l'histoire était plate.
Certains comparent l'auteur à Stephen King, d'autres, outrés, rejettent totalement cette idée.
Moi qui ne suis pas spécialement fan du "Maître de l'horreur" car je trouve que les pages de ses romans sont noircies de détails inutiles et redondants, je ne peux que voir en Mats un digne héritier, mais l'analogie s'arrête là.

Les passagers du ferry sont vulgaires, débauchés et même totalement désinhibés. On dirait une croisière organisée uniquement pour vivre ses vices. D'ailleurs, une salle de BDSM à la place du Spa ne m'aurait même pas choquée quand on voit que les Night Clubs sont presque des baisodromes.

A part Calle, Vincent, Albin et Pia, on n'a pas envie de connaître les histoires personnelles de ces tristes passagers sans intérêt. On espère juste les voir disparaître au fond de l'eau avec le ferry, et on n'éprouve aucune empathie pour eux.
Puis soudain en Enfer les vampires débarquent et l'orgie nauséabonde devient bain de sang.

Là je me suis vraiment perdue tant j'ai trouvé l'histoire idiote. Je n'aime pas les récits de vampires car tous les scénarios ont déjà été écrits, et aucun n'excelle Dracula. Même dans Twilight il y a au moins une petite romance niaise, mais dans le Ferry, même le couple gay ne va pas jusqu'aux fiançailles.

Si Mats a souhaité faire une satyre de notre société superficielle et immorale, en montrant qu'avec des comportements déviants et égoïstes on ne peut que mener l'humanité à sa perte, cela ne me touche pas davantage car heureusement, le monde entier n'est pas empli de fêtards inconscients.

Je n'ai rien noté de remarquable dans ce roman où le style d'écriture est fouillis. Je ne recommande pas cette lecture.

mercredi 21 novembre 2018

Fandom - Anna Day

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on ne sait pas si on est dans un univers parallèle ou dans un coma profondément onirique.


Résumé:
Aucune histoire ne mérite qu’on meure pour elle…
Imaginez que vous puissiez vous glisser dans la peau de votre héroïne préférée… Katniss, par exemple ! Le rêve, non ? Du moins, jusqu’à ce que vous vous rendiez compte que vous êtes incapable de tirer à l’arc ou de grimper aux arbres, et que vous n’avez pas le moindre instinct de survie. Mais pas de panique, vous pouvez toujours choisir de retourner à votre petite vie tranquille de fan, dans le monde réel. Ce qui n’est malheureusement pas le cas de Violet, coincée dans son roman favori...

Mon avis:
Ayant un penchant particulier pour les dystopies, je fus ravie qu'on me propose Fandom et je remercie Masse Critique et les éditions PKJ.
Contrairement à Violet, je n'ai jamais souhaité vivre dans l'univers de Divergente ou de Hunger Games ou encore du Labyrinthe, mais à l'instar de Violet j'admire les jeunes héroïnes rebelles et courageuses de ces romans pour adolescents.
Bref, pas de bol pour Violet, elle se retrouve prise au piège de son roman dystopique préféré, et essaye de coller un maximum à l'oeuvre originale en espérant revenir dans sa réalité. Heureusement elle n'est pas seule dans cette galère: ses deux meilleures amies et son frère sont coincés également et disposés à l'aider ... ou pas.
Après lecture de ce roman je dois avouer que je n'ai pas franchement aimé l'histoire. 
Elle ressemble beaucoup à Hunger Games quand on compare les Ingas colorés et superficiels aux habitants du Capitole d'un côté, et les Impas misérables aux habitants des districts. On voit d'où l'auteure tire son inspiration, et du coup il n'y a aucune originalité. 
L'histoire suit son fil d'une manière ordinaire, avec quelques péripéties et rebondissements, des trahisons et des amourettes, mais le pire est que la fin est absurde. Quand la fiction rejoint la "réalité", cela n'a pas de sens. Je pense qu'une simple hallucination collective m'aurait comblée, mais là je suis larguée.
Fandom nous embarque dans une drôle d'aventure qui aurait pu être géniale si le roman dont l'héroïne est fan avait été mieux construit et plus intéressant.
Anna Day aurait sans doute mieux fait d'écrire d'abord sa dystopie, puis d'en faire une suite de pure science-fiction où des fans se seraient retrouvés coincés à l'intérieur. Cette idée-là aurait vraiment été du tonnerre ! (et d'un point de vue commercial je ne vous raconte même pas le succès)
Du côté des personnages, j'ai beaucoup aimé Violet. Elle se découvre déterminée et courageuse plus son épopée progresse, et sa relation avec son frère est très touchante. C'est également une amie loyale et généreuse, une jeune femme empathique et humble. Au top cette petite ! Dans la vie réelle elle vit dans l'ombre d'une Alice superficielle et condescendante, vaniteuse et hautement agaçante. Katie est un petit rat de bibliothèque, la voix de la raison pour Violet, mais elle manque de charisme. Un personnage secondaire de faible utilité. Nate quant à lui, est un personnage super ! Intrépide et fougueux, intelligent et rusé, et beaucoup plus mature que sa soeur et la blonde écervelée Alice.
En conclusion, Fandom est raté, alors qu'en approfondissant davantage et en travaillant plus efficacement, ce roman aurait pu sortir du lot. Dommage ...

samedi 3 novembre 2018

Arlo Finch - Le mystère des Longs Bois - John August

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on côtoie de jeunes Rangers au coeur vaillant.



Résumé:
« Je protège la nature
Je défends les plus faibles,
J'éclaire les sentiers,
Et cherche la droiture.
Esprits de la forêt, entendez-moi
Prononcer mon Serment du ranger »

Quand Arlo rejoint les Rangers de Pine Mountain, il n'imagine pas que, dans les mystérieux Longs Bois qui entourent la ville, certaines pistes le mèneront à la magie... et d'autres au danger.


Mon avis:
Grâce à Masse Critique et aux éditions Milan j'ai passé un très bon moment de lecture.
Avant de rédiger ma critique j'ai lu celle publiée en tête du classement Babelio, et c'est vrai, maintenant qu'on me l'a fait remarquer, qu'on peut faire de nombreux parallèles avec la saga Harry Potter. Pour autant, la Potterhead fidèle que je suis n'avait fait aucun rapprochement pendant sa lecture. Donc que cela ne vous freine pas si vous saturez avec HP ou au contraire, ne vous emballez pas en imaginant lire un spin off de votre saga préférée.

Ce que j'ai bien aimé dans cette aventure c'est le côté nature, grand air, et camp de vacances, bien que je ne sois ni scout ni écolo.
Les enfants aiment ces histoires car le cadre présage déjà des évènements qui vont les sortir de leur quotidien urbain et connecté.
Si en plus on ajoute des valeurs comme le courage, la loyauté et la gentillesse, c'est un beau message aux enfants d'aujourd'hui, de plus en plus superficiels et égocentriques.
Enfin, la magie, plutôt dans le sens de "manipulation d'énergies" apporte la parfaite touche de mystère pour nourrir l'intrigue et entretenir la curiosité du lecteur.

Arlo découvre la région où sa mère a grandi. À chaque question qu'il ajoute à sa liste, le lecteur potentiellement perdu reprend le fil. C'est une bonne idée qui permet de s'imprégner de l'univers de Pine Mountain.
L'amitié naît dès les premières pages, ce qui est motivant car on comprend qu'Arlo n'affrontera rien seul. Les animaux imaginés sont intrigants et memê parfois effrayants, et l'ambiance Ranger est stimulante, surtout quand la magie s'en mêle.

A mon humble avis, les aventures d'Arlo Finch sont accessibles dès 9 ans. Pas de mots compliqués, des descriptions simples, une histoire bien construite, et une fin qui donne envie de connaître la suite. Tout est là pour séduire un jeune public. J'ai beaucoup aimé.