lundi 29 janvier 2018

Transférés - Kate Blair

Aujourd'hui dans la tête de Kate, si on a la chance d'avoir un comportement particulièrement exemplaire, on peut transférer ses maladies, dès le simple rhume, aux criminels. 


Résumé:
Dans un futur proche, l’humanité a trouvé le moyen de soigner toutes les maladies : les transférer aux criminels, dont la quasi-totalité vient des ghettos, maintenus au ban d’une société qui touche à la perfection.
C’est dans ce monde qu’est née Talia Hale. À 16 ans, elle est la fille chérie d’un politique qui se voit déjà Premier ministre d’Angleterre. Atteinte d’un simple rhume, au plus grand dégoût de son entourage, elle doit subir son premier transfert. Mais à l’hôpital, Talia sauve une petite fille d’une agression. Une petite fille qui vit seule avec son grand frère, Galien, dans les ghettos.
Grâce à Galien, Talia découvre l’envers du décor et l’horreur d’un système où seuls les plus riches ont le droit à la santé.
Pour changer une société où la frontière entre bien et mal est plus floue que jamais, Talia devra briser le cocon doré dans lequel elle a grandi et combattre tout ce en quoi elle a toujours cru… y compris son propre père.

Mon avis:
Une dystopie clairement destinée à un public jeune car les mots employés sont simples, les descriptions peu détaillées, les personnages facile à cerner, le livre court, mais malgré tout ce livre est agréable à lire pour un adulte.
L'histoire est très originale et sa narration est rythmée. Ce petit roman se lit particulièrement vite. On peut sans effort s'attacher à Talia notre héroïne au grand coeur, ainsi qu'à Galien et sa petite soeur Tig. Il y a du suspense, de l'action, un scandale politique à faire éclater, un système à dénoncer, de la romance, mais aussi de la douleur et de la tristesse, de la trahison et de la manipulation.
Avec autant de bons ingrédients Kate Blair propose aux adolescents un livre palpitant dont on mourrait d'envie de connaître la suite.

vendredi 26 janvier 2018

Nous rêvions juste de liberté - Henri Lœvenbruck

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on avale des kilomètres d'asphalte en compagnie de Bohem et des Spitfires.


Résumé:
«Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.» Ce rêve, la bande d'Hugo va l'exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l'indépendance et l'amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paie cher.

Mon avis:
Je dois faire partie des 1%. Non pas les fameux motards criminalisés, mais plutôt les lecteurs déçus de ce roman.
Je n'ai pas aimé ce livre, et je n'ai pas honte de le dire. Je me suis même forcée à le finir, et d'ailleurs j'ai mis un temps fou car j'étais bien incapable d'en lire plus que quelques pages chaque soir.

Pour commencer, le phrasé du personnage central, Hugo, m'a longtemps horripilée. Je comprends tout à fait le pourquoi, étant donné que Hugo est une sorte de "bouseux" mal éduqué et paumé, mais quand même, faut bien avouer que ça a compliqué grandement ma lecture pendant un certain temps car mon cerveau formaté au français "correct" ne pouvait s'empêcher de rajouter des négations et des virgules.

Ensuite j'ai affronté la première partie . Longue, molle, et sans grand intérêt pour moi. Elle raconte la naissance de la bande et des liens qui les unissent, et comme je préfère les expositions courtes et efficaces, je me suis bien ennuyée.

La deuxième partie, centrée sur le roadtrip, ne m'a guère plus emballée. Il ne se passe rien d'exceptionnel pendant les 3/4. De menus larcins, des bagarres et de la drogue, du sexe, ce n'était pas particulièrement original pour moi, et j'ai encore baillé à de nombreuses reprises.
J'ai tenu bon malgré tout car je déteste abandonner un livre, d'autant plus que celui-ci je l'ai suggéré en lecture commune.
Je me suis donc encouragée à avaler la troisième partie du livre le plus vite possible en donnant un bon coup de kick.
Je me suis ainsi fait violence, m'embourbant plus profondément à chaque page, et heureusement, car je n'ai pas regretté la chute. Dégueulasse, choquante, percutante, mais avec une belle note finale.

dimanche 14 janvier 2018

Criminal loft - Armelle Carbonel

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on participe à un show de télé-réalité dont les candidats ont tous été choisis dans le couloir de la mort.


Résumé:
Sanatorium de Waverly Hills. Six hommes et deux femmes, reconnus coupables par la justice américaine et enfermés dans le couloir de la mort. Huit candidats sélectionnés pour participer au reality show le plus brûlant qui ait jamais existé. Chacun d'eux devra vous convaincre qu'il mérite de vivre.

Mon avis:
Cette fiction se lit très vite, le rythme est maintenu du début à la fin, il n'y a pas de temps mort.
Bien que loin derrière le manipulateur Oeil de Cane de Patrick Bauwen, ou le génial Puzzle de Franck Thilliez, ce livre n'en demeure pas moins intéressant.
Les personnages sont intrigants, et chaque histoire qu'ils dissimulent est délicieusement atroce, digne des plus affreux faits-divers.
Les flash-back sordides de John T sont suffisamment horribles pour nous rappeler de ne pas oublier quel genre d'homme il est.
Mais alors quand les apparitions fantomatiques débutent, ainsi que les morts violentes de certains candidats, on a encore plus envie de découvrir les secrets de Criminal loft et de son concepteur.
Qui est l'Ombre ? Pourquoi fait-elle ça ? Jusqu'où ira-t-elle ?
Les révélations finales ne sont pas à la hauteur de ce que j'attendais, mais j'ai malgré tout passé un très bon moment de lecture.

vendredi 5 janvier 2018

Le corps exquis - Poppy Z. Brite

Aujourd'hui dans la tête de Kate, j'ai partagé un repas particulier en compagnie d'amis gays ... Vous allez comprendre en lisant la suite.


Résumé:
Perversion des âmes et poésie du macabre au service d'une des fictions les plus noires jamais publiées sur les serial killers : sans concession, choquante, répulsive. Un roman fascinant et extrémiste. Un livre violent dont aucun lecteur ne sortira indemne.

Mon avis: Quand j'indiquais dernièrement à mon entourage le nom de ma lecture du moment, je devais m'y reprendre à deux fois car j'avais tout le temps envie de dire "Cadavre exquis". Ce problème de mémoire n'en est pas vraiment un puisque de cadavres, ce livre en parle beaucoup.
Et il ne m'apparaît pas exquis mais bien dégoûtant, visqueux et puant, tandis que pour d'autres, comme nos chers protagonistes Jay et Andrew, un cadavre refoule des miasmes enivrants et offre une chair tendre et savoureuse.
Bref, avant d'entrer dans les détails de mes sentiments au fil de ma lecture, je voudrais parler basiquement de la structure du roman et du déroulement de l'histoire.

J'ai adoré découvrir Andrew en prison puis son évasion astucieuse et sanglante. J'avais hâte de le voir massacrer de nouvelles victimes de l'autre côté de l'Atlantique, mais il a fallu attendre plus de la moitié du livre pour le revoir. Ce fut pour moi une très grosse déception, car j'attendais une sorte de biographie de ce serial killer fictif, suivie d'une renaissance meurtrière tambour battant, mais il n'en fut rien.
En attendant de revoir Andrew, je découvre Jay, autre serial killer, nécrophile et cannibale. Il torture et découpe un drogué paumé nommé Fido, et craque pour un certain Tran, avant de rencontrer l'amour de sa vie (c'est lui qui le dit) en la personne d'Andrew.
Mais avant de lire jusqu'où leur relation aussi soudaine qu'incroyable va les mener, on subit l'histoire sans grand intérêt de Tran et de Luke, amants maudits et drogués, l'un mourant à petit feu du VIH, l'autre vivant avec le spectre d'une mort inéluctable au dessus de la tête.
Les parties de sexe sont crues, bien détaillées, presque douloureuses pour le lecteur, bien que les amants semblent apprécier.
Dans toute cette première moitié du roman, on évoque les ravages du Sida en termes d'exclusion sociale, de soins médicaux exorbitants, de morts lentes et douloureuses. L'action se passe au début des années 90, quand on imagine encore qu'une poignée de main ou la salive peuvent vous contaminer. Les gays sont bien sûr la cible principale. Cela m'a fait penser au magnifique film Philadelphia, mais la ressemblance s'arrête là.

Concernant mes sentiments, contrairement à d'autres lecteurs je n'ai pas eu les boyaux retournés en lisant ce livre. Je pense avoir un switch dans la tête qui me permet de me mettre en mode fiction ou en mode réalité. (J'ai été bien plus choquée par exemple par les actes de Gerard Schaeffer racontés par Stéphane Bourgouin).
Bien sûr qu'on "sent" les effluves qui se dégagent des corps fraîchement tranchés et qu'on "entend" les os craquer, mais on est autant "secoué" par les sodomies à répétitions.
Je ne suis donc pas certaine que le sang, la chair fraîche et la putréfaction soient vraiment ce qui dérange le plus les lecteurs...
Pour finir, comme on n'entre pas franchement dans l'esprit d'un serial killer, qu'on ne nous donne pas clairement d'explications ou d'antécédents, que la psychologie est quasi inexistante, je ne comprends pas bien le but de ce livre et ce qu'il est censé m'apporter.
En résumé c'est l'histoire de deux serial killers gays qui oeuvrent chacun de leur côté se croyant presque uniques avant de se rencontrer, de tomber amoureux, et de commettre deux crimes ensemble. Mouais ... passionnant ...