dimanche 6 janvier 2019

Six mois à tuer - Enzo Bartoli

Aujourd'hui dans la tête de Kate, on assiste à la naissance d'un serial killer dont les jours sont comptés.


Résumé:
Lorsque le Professeur Lazreg, éminent cancérologue, annonce à Régis Gaudin que la tumeur qui le ronge ne lui laisse plus que six mois à vivre, ce dernier reçoit la nouvelle avec une indifférence qui frise la bravade. Pourtant, le détachement dont il fait preuve est bien réel. Enfant surdoué, thésard à 19 ans et brillant astrophysicien, Régis Gaudin est un véritable asocial qui vit reclus dans son bel appartement parisien, avec pour seule distraction les jeux télévisés.

Sa rencontre avec Chloé Schneider va chambouler son existence routinière. Chloé est séduisante et pleine d’esprit, mais elle est surtout porteuse d’une proposition incongrue pour mettre à profit les six derniers mois de Régis…

Caustique, grinçant, avec une pointe d’humour noir, Six mois à tuer est le récit glaçant de la naissance d’un tueur en série, un tueur d’autant plus redoutable que sa meilleure arme est sa banalité.

Mon avis :
Régis est fichu. Son cancérologue est formel et ne lui donne pas plus de six mois à vivre. Six longs mois à tuer, en s'abrutissant devant des émissions idiotes à la télévision et en buvant de la 1664 ? Ou alors six courts mois à tuer des gens de la pire espèce ? Voici le choix cornélien que lui présente Chloé, une jeune femme dynamique et déterminée au charme envoûtant.
Régis l'astrophysicien asocial se laisse convaincre et très vite se découvre un certain talent de tueur à gages.

Quelle idée géniale que de transformer une personne condamnée en assassin sur commande ! Enzo Bartoli y a pensé et son choix s'est porté sur le pauvre Régis.
La vie du génie étant insipide, cette expérience sera une aventure extraordinaire avant de mourir. Tels sont les arguments avancés par Chloé, et Régis accepte plutôt facilement.

Les victimes sont de toute manière odieuses. Mais les crimes qui leur sont reprochés sont assez clichés donc navrants : Un politicien xénophobe et homophobe, une maquerelle, un directeur d'école pédophile, etc ...

Le mode opératoire en revanche est intéressant à suivre, car parfois plannifié avec le plus grand soin, mais d'autres fois totalement improvisé sous le coup d'une impulsion.

Quant l'échéance approche, et les regrets que tout s'arrête bientôt (autant pour Régis que pour le lecteur bien que je ne parle pas du même genre d'épilogue), Enzo Bartoli nous fait tomber de très haut ! Je ne l'avais pas vu venir ! Ce petit polar à l'humour noir se déguste tranquillement jusqu'à l'explosion de saveurs finale. Bien joué.

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