mercredi 8 mars 2017

La maison des morts - Sarah Pinborough

Aujourd'hui dans la tête de Kate, je fuis une bâtisse lugubre sans me retourner.


Résumé:
La vie de Toby bascule suite à un simple test sanguin.
Au beau milieu d’une île déserte, une poignée d’enfants mène une existence hors du temps, sous la surveillance impassible d’une équipe d’infirmières. Arrachés à leurs familles, les Déficients vivent dans la crainte du moindre symptôme indiquant qu’il est temps pour eux d’être conduits au sanatorium, là d’où personne ne revient.
Loin des siens, replié sur lui-même, Toby attend la mort et lutte contre la peur et le désespoir. Mais l’arrivée d’une nouvelle patiente lui redonne brusquement une raison de vivre et d’espérer...

Mon avis:
Quel dommage ! Un cadre étrange et isolé, un contexte et une époque plutôt vagues, la présence insidieuse de la Faucheuse, des gamins arrachés à leurs familles en quelques secondes ... voilà qui présageait une histoire des plus originales et palpitantes !
Et pourtant, les 3/4 du roman ne racontent qu'une banale amourette entre ados.
On n'apprend rien sur la Déficience, le personnel ou le sanatorium. Tout ce décor mystérieux ne sert qu'à raconter les premiers émois d'un petit couple. Je m'attendais à lire une sorte de dystopie, et finalement c'est une sorte de bibliothèque rose pour adolescentes de 10 ou 12 ans.
Le dernier tiers mérite plus d'intérêt, à partir du moment où l'état de Will se dégrade. On aborde réellement l'amitié, la solidarité, la compassion, et même l'euthanasie.
La toute fin demeure tirée par les cheveux. La noyade est une des pires façons de mourir paraît-il, mais là on nous la sert comme un conte poétique, une ultime déclaration d'amour.
D'ailleurs j'y pense, à propos des escapades en amoureux, un petit détail me chiffonne. La lune est leur seul éclairage nocturne ou alors le joyeux tandem a piqué une lampe torche ? Car ils sont  quand même vachement doués pour se mouvoir en pleine nature au milieu de la nuit ...

En résumé, je suis très déçue, et plein de questions importantes resteront sans réponse :
Pourquoi les enfants de moins de 18 ans sont les seuls concernés par les tests sanguins ?
De quoi souffrent-ils ? Apparemment ce n'est même pas contagieux puisque professeurs et infirmiers ne portent pas de masques. Pourquoi donc cette mise en quarantaine ? Rien n'est expliqué, et c'est très frustrant.
Autrefois le sanatorium était réservé aux tuberculeux. Là on ne cesse de répéter qu'il n'y a pas de symptômes particuliers avant de "prendre l'ascenseur".
Sarah Pinborough pouvait tout aussi bien situer son histoire d'amour enfantine dans un service de cancérologie pédiatrique finalement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un petit commentaire sympathique fait toujours plaisir ^^